La Jirama économisera 70 Mds d’ariary grâce à Farahantsana-Mahitsy

Des avancées notables. Les travaux de construction de la nouvelle centrale hydroélectrique de Farahantsana-Mahitsy, dans l’ouest de la capitale, par la société Tozzi Green, une holding italienne oeuvrant dans les énergies renouvelables, se poursuivent suivant le calendrier préétabli. Cette centrale devant fournir une puissance installée de 28 mégawatts sera opérationnelle à compter du second semestre de 2019 pour alimenter plus de 200 000 ménages dans le réseau interconnecté d’Antananarivo. 

«La réalisation d’une telle infrastructure nécessite un investissement conséquent et plus de temps, mais cela procure de nombreux avantages comme la création de plus de 300 emplois locaux durant les travaux. En outre, il y aura une économie de près de 20 millions USD par an, soit l’équivalent de 70 milliards d’ariary par an pour la Jirama, étant donné que le coût de production de l’énergie sera revu à la baisse de façon conséquente», a précisé le président, Hery Rajaonarimampianina, lors d’une visite des chantiers. 

«L’énergie produite par cette nouvelle centrale hydroélectrique correspond à 140 gigawattheures. La Jirama a conclu un contrat d’achat d’électricité auprès de ce fournisseur à raison de 12 cents par KWh au lieu de 30 cents par KWh pour une centrale thermique fonctionnant à l’huile lourde. La différence de prix a permis de réaliser une économie de l’ordre de 20 millions USD par an en matière d’achat d’énergie de la Jirama auprès de ses fournisseurs», indique Olivier Jaomiary, directeur général de la Jirama. 

Valeur du jour, près de 50 % du chantier est visible. Les travaux pour la prise d’eau, les canaux d’adduction et de terrassement sont déjà complétés. «Un barrage de rétention d’eau ayant un débit de 5m3/seconde sera également construit afin d’éviter la période d’étiage», soutient Marco Vanotti, directeur du projet. La centrale exploitera le fleuve de l’Ikopa pour pouvoir produire de l’énergie. Le coût total du projet s’élève à 35 millions d’euros. L’État a contribué à la phase de concession et de sécurisation foncière.