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La Faculté d’Agriculture souhaite une nouvelle génération d’entrepreneurs pour le secteur agricole

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La Faculté d’Agriculture souhaite une nouvelle génération d’entrepreneurs pour le secteur agricole | business-magazine.mu


Saluant la volonté exprimée par le gouvernement, lors de la présentation du Budget 2020-2021, de redonner à sa terre nourricière ses lettres de noblesse, la Faculté d’Agriculture de l’Université de Maurice aurait souhaité entendre également des prises de décision plus fermes pour jeter les bases «d’un développement durable au service de la sécurité alimentaire et la nutrition». Un concept à considérer lors de l’élaboration du National Agri-Food Development Programme ? Dans tous les cas de figure, la Faculté d’Agriculture se dit enthousiaste à y apporter son appui.

«Il faut reconnaître que ce Budget a été préparé dans un contexte particulier, notamment la crise sanitaire engendrée par la Covid-19. Cette crise a été un détonateur car elle a enseigné aux Mauriciens à quel point la sécurité alimentaire est importante, à quel point la culture de nos propres aliments est importante et à quel point les planteurs sont indispensables à notre population» fait ressortir la Faculté d’Agriculture de l’Université de Maurice. Elle aurait d’ailleurs souhaité voir annoncé dans le dernier budget national la mise sur pied d’un observatoire, composé d’acteurs du secteur agricole et agroalimentaire, responsable uniquement de la sécurité alimentaire nationale «et qui agirait comme un lanceur d’alerte pour éviter que l’on ne se trouve en situation de crise alimentaire face à des chocs internes ou externes.»

En tant qu’acteur essentiel dans la formation et la recherche, la Faculté d’Agriculture est d’avis qu’un écosystème propice et évolutif doit être créé, et que l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs doit être encouragée dans le secteur agricole et agroalimentaire.

Une stratégie qui passe en premier lieu par la formation et le renforcement des capacités humaines. «La professionnalisation du secteur agricole ne sera assurée et soutenue que par la formation ; la collaboration entre les institutions de formation (universités et autres) et le secteur agricole devrait être renforcée. La formation est condition et moteur du développement agricole.»

L’innovation et la technologie sont également des facteurs incontournables pour stimuler le développement et l’essor du secteur agricole. Non seulement pour surveiller les champs, être informé en temps réel des conditions climatiques qui prévalent, mais également pour la transformation agricole. «Le rôle que vont jouer la science, la technologie et l’innovation, et le Mauritius Research and Innovation Council au service de la sécurité alimentaire et la promotion de l’axe ‘Recherche-Développement’ sera essentiel. Il permettra d’accroître la quantité, la qualité et la valeur ajoutée, de nos produits agricoles locaux, tout en respectant nos ressources et notre environnement. L’adoption des technologies nouvelles devrait être une priorité, comme l’Internet des Objets (IoT) et l’intelligence artificielle, notamment, pour la production de légumes sous serre, la production d’œufs, ou encore des technologies de transformation des produits agricoles pour la réduction des pertes après la récolte».

En période d’abondance, les légumes doivent être transformés, enchaîne la Faculté d’Agriculture. Ce n’est qu’avec la transformation que le secteur agricole pourra aspirer à se pérenniser. «À l'heure actuelle, Maurice importe plusieurs légumes qui sont déjà transformés en sachets que les Mauriciens consomment. Pourquoi ne pas transformer les légumes que les planteurs cultivent ? Cela donnera plus de revenus aux planteurs même en période d'abondance au lieu de les laisser pourrir dans les champs et les jardins.».

La Faculté d’Agriculture de l’Université de Maurice pourrait d’ailleurs apporter sa contribution, à travers son AgriTECH Park, à la recherche et l’innovation dans la transformation de matières primaires agricoles locales et ainsi aider les petites et moyennes entreprises à diversifier leurs gammes de produits. À ce sujet, elle aurait préféré des mesures concrètes pour encourager les producteurs agricoles à utiliser des intrants organiques dans leur production primaire et secondaire. «La Faculté d’Agriculture a modifié ses programmes d’études depuis plusieurs années pour former des étudiants dans la production agricole raisonnée et l’agriculture bio. Cependant, en analysant le marché local des intrants agricoles utilisés pour fertiliser le sol ou pour lutter contre les ravageurs, les maladies ou les rongeurs, on retrouve souvent en priorité les produits agro-chimiques alors que les biofertilisants et les biopesticides ne sont pas légion. Un subside sur ce genre de produits non nocifs pour la santé humaine serait encourageant».

En parallèle, l’éducation et la sensibilisation du consommateur mauricien par rapport à ce qu’il met dans son assiette sont une étape essentielle qui contribuera dans le long terme à la sécurité nutritionnelle des Mauriciens.

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