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Dr Patrick Chui Wan Cheong : «Nos cliniques sont des Caring Clinics»

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Dr Patrick Chui Wan Cheong

Le Dr Patrick Chui Wan Cheong, fondateur et président du groupe City Clinic, a réussi à transformer la City Clinic en une institution médicale moderne offrant des technologies médicales de pointe et des soins de santé de qualité. Le groupe compte aujourd’hui quatre cliniques et une école de nursing.

Contrairement à d’autres pays africains, le système de santé est bien développé à Maurice. Quels sont les principaux défis qu’il faudra relever au cours des prochaines années ?

Avec la situation engendrée par la pandémie de la Covid-19, les défis se sont amplifiés. Le vieillissement de la population est un des gros problèmes que nous voyons dans le monde et en Afrique. Le grand défi sera de mettre en place un système qui prend en considération les soins pour les personnes âgées. Or, que ce soit dans le système public ou privé, nous avons un système de santé très généralisé ; il n’est pas forcément focalisé sur le traitement gériatrique. Nous devons réfléchir et agir vite pour mettre en place des stratégies afin de prendre en compte les personnes âgées. Cela reste un défi urgent. À la City Clinic, nous nous sommes penchés dessus. Le défi, c’est aussi au niveau de la qualité des soins et sur l’accompagnement des malades.

City Clinic

City Clinic

Vous venez d’investir dans une unité de convalescence. Qu’offrez-vous à travers ce service ?

Effectivement, nous avons fait un important investissement dans une unité de convalescence qui accueille des patients âgés, qui sont en convalescence à la suite d’une hospitalisation dans un service de soins aigus. L’objectif est d’assurer, après la phase aiguë de la maladie, le prolongement temporaire des soins actifs ainsi que les traitements nécessaires à la réadaptation, en vue d’un retour à la maison. Cette unité comprend douze chambres spacieuses et le patient est encadré par une équipe composée de médecins spécialisés en gériatrie, d’infirmières qualifiées, de psychiatre, etc. Il faut savoir que le pastoral care est d’une grande importance.

Toutefois, ce que nous proposons, ce n’est pas une maison de retraite mais un nouveau concept. Il faut comprendre que quand une personne âgée rentre chez elle après un séjour en milieu hospitalier, elle se retrouve souvent en difficulté ; le suivi est difficile pour la famille et, bien souvent, il n’y a personne pour s’occuper du patient à la maison. D’un autre côté, il y a aussi des patients qui sont en phase terminale de leur maladie et la famille ne sait pas comment gérer cette situation. Nous formerons donc la famille sur les soins appropriés pour le malade. Par ailleurs, cette unité a été conçue en suivant des standards internationaux.

Avec quatre établissements de santé, comment le Groupe City Clinic se positionne-t-il sur le marché local de la santé privée ?

Tout d’abord, je dois faire ressortir que mes enfants m’ont emboîté le pas dans la médecine et ma petite-fille sera également bientôt diplômée en médecine. Donc, c’est la troisième génération qui sera au service du Groupe City Clinic. Le groupe se positionne très bien. Le nombre de patients augmente et beaucoup viennent de loin. Ce qui nous a d’ailleurs poussé à décentraliser nos services avec la Clinique de Grand Baie dans le Nord, St Patrick’s Clinic à Flicen-Flac et la Clinique Muller à Curepipe. Ces cliniques sont tout aussi bien équipées que la City Clinic. Nous avons fait l’acquisition de la Clinique de Lorette (aujourd’hui Clinique Muller) en 2014 mais la collaboration entre la City Clinic et celle-ci date de plus de vingt ans.

La diversification régionale fait partie de notre stratégie de développement. Nous voulons que nos cliniques aillent vers la population. Il faut savoir que le service de la médecine peut être vu de plusieurs façons. Pour certains, cela peut être perçu seulement comme un business avec ses enjeux, ses opportunités et ses défis. Mais il y a une autre façon de voir cela, où l’accent est mis sur le service. Ainsi, nous voulons que toutes nos cliniques soient des caring clinics.

Il est vrai qu’il y a plusieurs players dans le secteur de la santé privée, mais nous sommes convaincus que dans le domaine médical, l’important, c’est d’amener avant tout un service de qualité. La City Clinic est l’une des rares cliniques qui sont accréditées ISO. Depuis notre ouverture, en 1968, jusqu’à maintenant, nous sommes restés une clinique de proximité, ouverte à tout le monde indépendamment de sa classe sociale et en termes de coûts, nous sommes accessibles.

Vous avez souvent recours à d’importants investissements dans les équipements et l’infrastructure. Aujourd’hui, quid des dernières technologies utilisées au sein de vos établissements ?

Depuis notre ouverture, nous avons toujours été le pionnier de la technologie s’agissant de la médecine high-tech. Cela demande de gros investissements et dans ce secteur, nous sommes connus pour notre constant investissement dans les équipements de pointe. Nous avons été les premiers à introduire l’échographie dès 1985, suivie de la mammographie, de la vidéo-endoscopie, de la tomodensitométrie et de l’IRM, de la dialyse rénale, de la lithotripsie extracorporelle, de l’angiographie coronarienne et d’une unité des soins intensifs (ICU). Nous disposons aujourd’hui d’équipements hautement sophistiqués et nous avons mis en place un département d’urologie entièrement équipé où la lithotripsie extracorporelle est utilisée. Cette technique non invasive s’adresse aux patients porteurs de calculs du rein ; le principe de base est la délivrance d’ondes de choc pour pulvériser les calculs. Notre philosophie, c’est d’aller vers un diagnostic précoce pour offrir plus de chances de guérison aux patients.

Notre dernière acquisition est un appareil IRM de la dernière technologie de la marque Philips. Ingenia Ambition est la première solution d’IRM du secteur qui, grâce à son aimant BlueSeal entièrement fermé, permet des opérations plus productives, sans hélium. Cet appareil utilisant la radiofréquence a requis un très gros investissement. Il offre une excellente qualité d’image, même pour les cas les plus complexes, et réalise les examens IRM jusqu’à 50 % plus vite avec la technologie d’accélération dans des acquisitions 2D et 3D. En outre, l’appareil offre une expérience immersive audiovisuelle pour calmer les patients et les guider au long des examens IRM.

«Il y a un manque de personnel formé dans le domaine du healthcare et du paramedic»

Avec les défis de la mondialisation, le secteur de la santé a un besoin grandissant de services d’infirmiers spécialisés. Vous possédez votre propre école de nursing, le Patrick Sana College of Health Science. Pouvez-vous nous en dire plus sur le PSCHS ? Combien d’infirmiers avez-vous formés jusqu’ici ?

Le domaine médical requiert un bon supporting service. Nous avons lancé l’école en mai 2009 et je suis fier de dire que l’institution remplit sa mission avec succès. En collaboration avec le Human Resource Development Council (HRDC), notre école dispense, dans le cadre du National Skills Development Programme (NSDP), une formation au National Certificate in Health Care Assisting Level 4. Nous sommes heureux d’aider à la formation de la jeunesse de notre pays et surtout de contribuer à la promotion de services de soutien qualifiés.

Les formations sont pleinement reconnues par la Mauritius Qualifications Authority (MQA), le Nursing Council Mauritius et le ministère de la Santé. Au début, ce n’était pas facile d’avoir de bons professeurs mais nous avons aujourd’hui la chance de tomber sur un ex-Chief Nursing Officer du ministère qui est à la retraite ; il se charge des formations. L’école a l’avantage d’offrir à l’élève une formation aussi bien théorique que pratique.

Beaucoup de jeunes s’intéressent au nursing et nous constatons qu’il y a un manque de personnel formé dans le domaine du healthcare et du paramedic. Actuellement sur le marché, c’est difficile de trouver un bon technicien ou un laborantin. Donc, l’école se développe et elle répond aux aspirations des jeunes. D’ailleurs, nous sommes fiers qu’un de nos élèves ait été classé premier lors des examens de healthcare. D’un autre côté, nos élèves sont aussi formés pour travailler dans les maisons de retraite et beaucoup de ces institutions sont en train d’engager nos diplômés. À court terme, nous allons nous associer à une université étrangère, ce qui permettra à nos élèves de faire un Diploma. Et nous avons aussi le projet d’agrandir l’école.

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