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Nitin Collappen – (Managing Director de Sunibel Corporate Services) – Un philosophe dans le global business

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Nitin Collappen -  (Managing Director de Sunibel  Corporate Services) - Un philosophe dans le global business | business-magazine.mu

Une philosophie positive laissant place à la créativité. Voilà ce qui décrit le mieux Nitin Collappen, Managing Director de Sunibel Corporate Services. Pour cause : celui-ci accorde une importance capitale à l’innovation dans la gestion de son entreprise. Venant essentiellement du fait que la compagnie s’est bâti aux idées de son Managing Director et de son équipe, il prône une approche holistique afin de déployer le potentiel de la structure.

D’ailleurs, il raconte que cette philosophie guide les pas de Sunibel Corporate Services depuis sa mise en place. À cette époque, ils n’étaient que son ami Nikhel Chung Sam Wan et lui à aider à sa structuration. «En 2015, Pleion nous contacte pour l’aider à monter Sunibel Corporate Services, une managing company agissant dans le fiduciaire, la gestion de biens et de fonds, ainsi que la gestion de trusts. Au départ, nous étions que Nikhel et moi, mais aujourd’hui nous sommes fiers de pouvoir compter sur une cinquantaine d’employés et une entreprise structurée qui tend encore à évoluer. Nous avons, grâce au soutien du groupe Pleion, pu innover avec notamment au niveau des services offerts. Par exemple, nous utilisons les nouvelles technologies dans nos offres», souligne Nitin Collappen.

Tout comme Rome ne s’est bâtie en un jour, c’est à travers de multiples expériences passées que le Managing Director a su prendre des décisions importantes pour faire évoluer sa compagnie. «Si on commence par faire mon CV, il est vrai que ce n’est que progressivement que je me suis tourné vers le global business», raconte-t-il avec un sourire au coin des lèvres. Comptable de formation, il a passé cinq années en Angleterre pour faire son Association of Chartered Certified Accountants. Parallèlement à ses cours, il a travaillé pendant deux années dans une compagnie d’import-export, Sprint Communication System. Il a ensuite bougé pour Mailbox Movies. Petite structure semblable à une start-up, il évoluait dans la location de DVD. «C’est un peu l’ancêtre de Netflix», dit-il en ricanant. Pour cause, la location de DVD se faisait par e-mail via un abonnement. Les personnes souhaitant louer des films devaient les commander et étaient enregistrés sur la plateforme.

En 2008, après avoir complété ses études, il décide de retourner à Maurice. Il enchaîne plusieurs petits boulots, mais rien de concret. «Je suis quelqu’un qui doit être motivé et passionné pour pouvoir être pleinement engagé dans mon travail», reconnaît-il.

Ainsi, en juin 2008, il trouve enfin un secteur qui le plaît : la finance. Nitin Collappen entre à Abax, connue aujourd’hui sous le nom d’Ocorian. Démarrant comme stagiaire, il gravit peu à peu les échelons dans la compagnie. Huit mois après son arrivée, il obtient une promotion et devient Senior Corporate. «J’adore dire qu’il faut être persévérant dans la vie. J’ai commencé au bas de l’échelle, en faisant des petits boulots pour l’entreprise et j’ai été récompensé au terme d’un dur labeur. D’ailleurs, le plus beau compliment que l’on puisse me faire, c’est me dire que je suis un battant dans la vie», dit-il.

parcours à bahrein

En 2009, Abax lui fait une proposition qu’il lui est difficile de refuser : travailler à Bahreïn, un archipel situé à proximité de l’Arabie saoudite, dans le golfe Persique. On lui confiait la tâche d’aider à y asseoir la compagnie. Il est profondément marqué par cette expérience : «C’est une expérience enrichissante. Bahreïn est un pays avec une forte culture familiale. Toutes les activités et les restaurants sont construits de telle sorte qu’ils conviennent à la culture des locaux. Je me suis beaucoup reconnu, car je suis très proche de mes parents et de mes trois sœurs». Or, une année seulement après le projet, Abax décide de délocaliser la compagnie à Dubaï. Nitin Collappen revient à Maurice et prend le poste de Manager dans la même société. Il s’occupe alors du département Corporate Finance et Administration.

En 2015, il reçoit une offre de Sunibel Corporate Services qui cherchait une personne pour mener à bien son projet de mise en d’une managing company. Tenté par cette expérience, Nitin Collappen la saisit et en devient le Managing Director. «Aujourd’hui, je suis très fier de ce que nous avons accompli. Nous avons un groupe motivé et dynamique. Plus encore, nous savons travailler en équipe afin d’apporter du soutien chacun à son collègue», explique-t-il. Avant d’ajouter qu’aujourd’hui, l’on peut être brillant, mais il faut aussi avoir l’esprit d’équipe pour être performant dans une compagnie. La créativité des employés, ajoute-t-il, est souvent le petit plus qui donne du charme et une plus-value à une entreprise.

Cette approche du monde des affaires vient, précise Nitin Collappen, de son appétence pour la philosophie. «Je nourris un grand intérêt pour la philosophie depuis que je suis petit. Ayant baigné dans la culture hindouiste, je me suis peu à peu mis à m’intéresser au dogme occidental avec le sophisme. Cette passion pour cette discipline est venue à moi comme une évidence. Je suis quelqu’un qui me pose beaucoup de questions, et lorsque je n’ai pas de réponse concrète dans mon entourage et dans mes recherches, je tente de trouver une explication par moi-même», confie-t-il. D’ailleurs, son livre préféré est un ouvrage philosophique qui s’intitule «Autobiography of a Yogi» de Paramahansa Yogananda. «En guise d’anecdote, il y a beaucoup de rumeurs qui disent que Steve Jobs avait lu ce livre avant sa mort», soutient-il.

Toujours dans cette optique de profonde réflexion sur soi, le Managing Director a commencé le yoga il y a quelques années. Il en pratique d’ailleurs tous les samedis matins pendant trois heures. «Le yoga est tellement apaisant ; ça me permet de me sentir léger après des journées stressantes. Elle me permet de réfléchir et de me canaliser», confie-t-il.

Outre ce sport de relaxation, Nitin Collappen agit beaucoup dans le domaine du social. En effet, le week-end, il enlève souvent sa casquette de Managing Director afin d’enfiler celle de membre de la Jeune Chambre Internationale. Il reconnaît aimer participer aux activités organisées par la Chambre pour soutenir les jeunes. Il en a même déjà été le président, le vice-président et le trésorier. «On ne se souviendra pas de vous pour votre poste ou votre notoriété, mais on se rappellera vos actions», dit-il en guise de conclusion.


 «Il faut aussi avoir l’esprit d’équipe pour être performant dans une compagnie»


Nitin
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