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Guillaume Passebecq (Bank One) : «Les flux concernant les banques privées sont en croissance»

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L’évolution de la banque privée depuis la crise de la Covid-19

Dans ce second numéro de Deep Dive, Guillaume Passebecq, Head of Private Banking and Wealth Management à Bank One fait un état des lieux des marchés financiers suite à la pandémie de la Covid-19. Ce dernier, ayant vécu les crises financières précédentes de 2000 et de 2008, constate que, contre toute attente, cette fois, les marchés financiers internationaux ont démontré des performances étonnantes, ce qui a généré des gestions de portefeuilles très importantes pour les banques privées. Il évoque également les solutions d’investissements disponibles pour la clientèle fortunée, en particulier dans un environnement de taux d’intérêts historiquement bas.

Note : Le tournage du second épisode de Deep Dive a eu lieu avec le vendredi 13 août dans les locaux de Bank One. Les éléments partagés lors de cet entretien sont susceptibles d’évoluer. Guillaume Passebecq


A gauche, Guillaume Passebecq, Head of Private Banking and Wealth Management à Bank One, et Nirvan Armoogum, journaliste à Business Magazine

A gauche, Guillaume Passebecq, Head of Private Banking and Wealth Management à Bank One, et Nirvan Armoogum, journaliste à Business Magazine

Guillaume Passebecq, Head of Private Banking and Wealth Management à Bank One

Guillaume Passebecq, Head of Private Banking and Wealth Management à Bank One Guillaume Passebecq

Aujourd’hui, il est difficile de parler d’un secteur d’activité économique sans évoquer les impacts de la Covid-19. Comment le segment du Private Banking s’est-il comporté face à cette crise économique sans précédent ? Guillaume Passebecq

Ayant pu être témoin de quelques crises économiques durant ma carrière, notamment celle des années 2000 ou encore celle de 2008, j’aurais pu penser que la crise de la Covid-19 aurait engendré les mêmes conséquences que les crises précédentes. Par chance cela n’est pas le cas. Effectivement, les politiques interventionnistes des banques centrales – aussi bien en Europe, aux États-Unis ou en Asie – ont permis aux divers marchés financiers de se stabiliser. Par conséquent, contre toute attente, ils ont affiché des performances stables, voire très surprenantes de manière positive.

À titre d’exemple, s’agissant du marché US, l’on observe que les indices américains explosent des records historiques, notamment grâce aux performances des titres technologiques. En somme, malgré la crise, on a des performances de gestion de portefeuille très importantes et très positives.

In fine, on s’aperçoit que dans le monde entier, les flux concernant les banques privées sont en croissance. Guillaume Passebecq

Il est un fait que la crise a fortement diminué les retours sur investissement. Mais qu’en est-il des actifs sous gestion dans les banques privées ?

Pour ce qui est des rendements, les banques centrales sont intervenues en baissant leurs taux d’intérêt. Cela a entraîné chez l’épargnant qui place son argent dans des «savings accounts» ou encore sur le marché obligataire une baisse des rendements. De surcroît, aujourd’hui nous sommes dans une situation historique : on a le 10 ans français qui est en territoire négatif et le 10 ans US qui est à 1.40. De ce fait, l’on peut dire que nous ne sommes pas dans une situation où les rendements sont intéressants pour les épargnants. Par chance, il existe une panoplie de solutions. À titre d’exemple, à ceux qui ne veulent pas de risque actions, il est plutôt conseillé d’aller sur le marché obligataire, communément appelé le marché Corporate. En dépit d’une notation assez faible comparé aux obligations d’État, il représente tout de même une alternative intéressante pour aller chercher du rendement. Autre fait notable est que l’on constate que cette crise est finalement assez exceptionnelle. En effet pour la première fois, l’on a vu des particuliers se ruer sur le marché actions. Ce phénomène est d’autant plus notable aux États-Unis, où l’on a vu l’émergence d’un broker qui se nomme Robin Hood et qui a un succès incroyable. Il a d’ailleurs même été récemment introduit en Bourse.

Cette tendance constatée au niveau du comportement des particuliers a été fortement soutenue par l’émergence des nouvelles technologies qui leur ont permis d’aller sur le terrain des institutionnels. Cela a eu pour conséquence un impact sur les fonds baissiers (des fonds qui sortaient des fonds institutionnels), qui ont été finalement en difficulté à cause de ces investissements de la part des particuliers.

In fine, comme mentionné précédemment, cette situation est inédite car il est très rare de voir des particuliers se ruer sur le marché actions. Évidemment, il faut faire attention, car ce marché, bien que positif, dispose aussi de certains titres qui peuvent être négatifs durant cette période – à cause de la volatilité. Il faudra aussi prendre des précautions au niveau des corrections qui arriveront tôt ou tard.

Il est bon aussi de noter qu’en période d’inflation – si on estime que celle-ci est transitoire – les classes d’actifs qui performent le mieux sont les actifs immobiliers.

L’une des spécificités de la clientèle privée, c’est qu’elle recherche surtout des solutions d’investissement à rendement élevé. Est-ce qu’elle privilégie aujourd’hui une stratégie d’investissement plus défensive ?

De par mon expérience, les clients privés ne recherchent pas du risque ou des rendements élevés. Bien souvent, ils optent davantage pour une valorisation de leurs actifs, mais de manière raisonnable. Néanmoins, lorsque les opportunités se présentent, notamment sur le marché actions, il est vrai que la notion de risque devient plus intéressante et ils vont peser le pour et le contre en compagnie de leurs banquiers privés. Ainsi, notre rôle est alors de les conseiller dans leurs choix.

Y a-t-il une demande ces jours-ci pour les produits structurés, qui ont le double avantage de protéger le capital et d’optimiser le rendement ?

Il existe énormément de produits structurés. Cela dit, il existe aussi différentes écoles de pensée. Par exemple, il y a des Asset Managers qui estiment que le marché actions ne va pas beaucoup monter et d’autres sont d’avis qu’il ne va pas beaucoup baisser, non plus. De ce fait, il joue sur un scénario de littéralité des marchés financiers, comme celui des marchés actions. Ce scénario leur permet d’encaisser plus de coupons et donc de rendements que s’ils investissaient directement sur le marché actions.

Comment ce jugement est-il fait par les Asset Managers ?

Chaque Asset Manager a sa philosophie et ses modèles. Néanmoins, personne n’a de boule de cristal. Toujours est-il que l’on constate, en discutant avec eux, que le marché financier affiche très peu de volatilité et a des niveaux de valorisation assez généreux. Ils préfèrent donc sécuriser une partie de leur portefeuille en ce moment.

Bank One, on le sait, opère en architecture ouverte. Pourquoi une telle stratégie est-elle intéressante pour la clientèle privée ?

Dans un premier temps, il est bon de rappeler qu’une architecture ouverte dans le segment du Private Banking consiste à laisser l’opportunité au client de choisir lui-même son Asset Manager. Souvent, dans le secteur bancaire, on propose une gestion de la banque, directement. Au niveau de Bank One, nous avons fait le choix de sélectionner des Asset Managers qui en toute indépendance vont pouvoir gérer le portefeuille du client.

L’architecture ouverte consiste aussi à laisser la possibilité au client de directement avoir accès au marché financier et d’avoir accès à l’ensemble des fonds de gestion internationaux. Nous, à Bank One, nous avons fait le choix de ne pas avoir nos propres fonds d’investissement pour éviter tout conflit d’intérêts.

Cela est intéressant pour la clientèle privée car on s’aperçoit que certains Asset Managers vont être très performants dans certaines classes d’actifs et dans d’autres, moins. Pour être davantage précis, l’on peut donner l’exemple d’un Asset Manager qui est plus à l’aise sur le marché obligataire à rendement, ce qui veut dire qu’il sera très bon sur le marché actions européen ou américain.

En somme, la structure proposée à Bank One permet à la clientèle d’avoir un portefeuille davantage diversifié et en toute indépendance.

Avec les avancées majeures sur le front de la vaccination, les marchés se portent mieux ces derniers mois, et il y a nettement moins de volatilité qu’au début de la crise. Que montre l’indice de volatilité et comment cela devrait-il profiter au marché du Private Banking ?

On s’en souvient lorsque la découverte du vaccin par Pfizer avait été annoncée, les marchés financiers internationaux ont salué cette découverte. Pour cause : l’on pensait que la vaccination allait pouvoir solutionner cette crise du coronavirus.

Aujourd’hui, on s’aperçoit que malgré cette campagne internationale de vaccination et le taux grandissant du nombre de vaccinés, la crise va être plus longue que prévu. C’est d’ailleurs pour cette raison que les banques centrales poursuivent leur politique interventionniste, et cela profite à la volatilité, qui reste relativement basse sur les marchés financiers. Grosso modo, c’est finalement une bonne chose, car cela permet aussi une stabilisation de l’économie globale qui commence à repartir, mais qui a encore besoin de soutien.

A propos de Deep Dive Guillaume Passebecq

Deep Dive est une émission coproduite par Bank One et Business Magazine. L’objectif de cette série de vidéos est de répondre aux questions de la communauté des affaires, mais aussi du public en général face aux enjeux grandissants liés à la crise de la Covid-19.

Visitez le site web de Bank One pour plus d’informations sur les produits et services dédiés à la clientèle Private Banking.

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