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«Le retour à la normale ne se fera pas avant 2023»

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Timo Geldenhuys (Partner, Mauritius Sotheby’s International Realty)

Mauritius Sotheby’s International Realty étend sa présence sur le marché mauricien à travers l’ouverture d’un troisième bureau à Floréal. Elle ambitionne de devenir la référence pour l’immobilier de luxe à Maurice.

Mauritius Sotheby’s International RealtyVous prévoyez l’ouverture d’un troisième bureau bientôt. Quelles sont vos ambitions pour Mauritius Sotheby’s International Realty ?

L’ouverture de ce troisième bureau suscite beaucoup d’enthousiasme, car cela nous donne l’opportunité d’étendre notre présence sur le marché. Suivant cette nouvelle étape, notre ambition est que Mauritius Sotheby’s International Realty accroisse sa part de marché et devienne la référence pour l’immobilier de luxe à Maurice, tout en gardant une forte présence sur le marché local.

Avec ce nouveau bureau à Floréal, nous pourrons baliser le marché pour les régions de Curepipe, de Trianon, de Moka et d’Ébène. De plus, Sacha Bouic, qui est un agent immobilier expérimenté et spécialisé sur le marché international, dirigera ce bureau. Je dirai que cela nous confère certainement un avantage sur le marché international.

Quid de l’impact de la crise sanitaire sur le marché de l’immobilier de luxe ?

L’immobilier de luxe dans son ensemble a été sévèrement touché par cette crise sanitaire internationale, en particulier les marchés plus éloignés, à l’instar de Maurice. L’incapacité des clients et des investisseurs à voyager, donc de voir les propriétés et de les visiter, a freiné la dynamique du marché.

Cela dit, malgré la conjoncture difficile, le marché haut de gamme a eu une performance satisfaisante grâce aux nouveaux outils numériques pour les visites virtuelles et les vidéos, entre autres. La numérisation, associée à la marque Mauritius Sotheby’s International Realty, s’est traduite par quelques ventes importantes malgré les contraintes.

Dans quelle mesure, ce marché de niche pourra-t-il retrouver son niveau pré-pandémique avec la réouverture imminente des frontières ?

Je tiens à souligner que le processus d’achat pour les acquéreurs internationaux est long. Par conséquent, il faudra un certain temps pour que ce marché de niche retrouve son niveau pré-pandémique. Cela dit, je pense que Maurice satisfait plusieurs conditions pour intéresser les acheteurs internationaux à notre destination.

À titre d’exemple, le télétravail a intégré nos moeurs, l’île offre un environnement sûr et stable, nous avons un système éducatif de qualité et un bon système de santé privée et, plus important, nous pouvons dire qu’il y a eu une bonne gestion de la pandémie. Être en sécurité, loin des rafles de la pandémie, c’est finalement ce que veulent les investisseurs. Je dirais donc qu’avec le temps, non seulement nous retrouverons les niveaux d’avant la pandémie, mais nous les surpasserons.

«MALGRÉ LA CONJONCTURE DIFFICILE, LE MARCHÉ HAUT DE GAMME A EU UNE PERFORMANCE SATISFAISANTE GRÂCE AUX NOUVEAUX OUTILS NUMÉRIQUES»

Pensez-vous que l’immobilier mauricien reste attractif, sachant que les investisseurs étrangers préfèrent se recentrer sur l’Europe ?

L’Europe est sans aucun doute un concurrent important pour Maurice, étant favorablement situé pour intéresser nos principaux investisseurs. Cependant, nous offrons des avantages non négligeables à travers les diverses incitations et facilités proposées. Il est désormais plus facile pour un investisseur étranger d’obtenir un permis d’occupation pour lui-même et sa famille. Les nouvelles mesures budgétaires simplifient ce processus et si le gouvernement atteint ses objectifs, la demande de biens locatifs sera également beaucoup plus forte, ce qui à son tour, augmentera les retours sur investissement sur le marché immobilier.

Quand pensez-vous que les choses pourront revenir à la normale ?

l y a de bonnes perspectives avec la récente annonce du gouvernement d’ouvrir les frontières aux voyageurs vaccinés, avec une première phase en juillet avant l’ouverture complète en octobre. Bien qu’il y ait certaines conditions à respecter, comme l’obligation de vaccination et les tests PCR, nous pensons que nous sommes sur la bonne voie. Toutefois, il faudra beaucoup de temps pour que les investisseurs se sentent complètement à l’aise pour voyager et visiter l’île Maurice, non seulement en raison des défis à relever ici avec les tests PCR, entre autres, mais aussi parce qu’ils sont confrontés à des restrictions dans leur propre pays. Donc, en prenant tout cela en considération, je dirais qu’un retour à la normale ne se fera pas avant 2023.

Quels sont les principaux défis auxquels sont confrontés les acteurs de l’immobilier de luxe sur le court – moyen terme ?

Nous devons avant tout prendre en compte la vitesse et l’efficacité de la vaccination à Maurice ainsi qu’au niveau mondial. Et il y a aussi la connectivité aérienne qui est importante. Car il ne faut pas l’oublier, la compagnie aérienne nationale est toujours sous administration volontaire.

De plus, en l’absence d’investisseurs étrangers dans le pays, nous pourrions être confrontés à une offre excédentaire de propriétés sur le marché à court terme, ce qui peut influencer les prix du marché. Donc, les promoteurs pourraient être plus ouverts à la négociation sur les prix.

Cependant, le principal défi est de faire que les investisseurs puissent voyager et venir dans le pays en toute confiance. Les restrictions imposées aux déplacements internationaux ont eu un impact sérieux. Par exemple, nous avons vendu des propriétés avant la pandémie et les acheteurs n’ont jamais pu les voir.

 

 

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