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TipouleHouse – Un pas vers l’autosuffisance alimentaire

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TipouleHouse - Un pas vers l’autosuffisance alimentaire | business-magazine.mu

Pour certains, la Covid-19 est une crise qui freine les activités et pour d’autres, c’est une opportunité. TipouleHouse, une entreprise novatrice lancée par Catherine Mir pendant le confinement, a pour spécialité la fabrication de poulaillers en plusieurs modèles et dimensions, pour répondre aux besoins de chacun. «Au début du confinement, je me disais si j’avais des poulaillers, j’aurais été moins stressée», explique l’entrepreneure. «Avec la fermeture des supermarchés, il nous fallait trouver une alternative. Et j’ai décidé de commencer par élever des poules pour avoir des œufs ; puis l’idée est venue avec de petits poulaillers simples à construire et qui ne prennent pas de place afin d’aider ceux qui se trouvaient dans la même situation que moi.» En parlant de ses projets, ses yeux s’écarquillent et ses phrases s’enchaînent. Pour elle, l’autonomie et l’autosuffisance alimentaire sont des leitmotivs pour survivre à la pandémie.

Pour fabriquer son tout premier poulailler, Catherine Mir a reçu de l’aide de ses amis menuisiers. À peine après avoir achevé la réalisation de ce projet, les amis de Catherine Mir ont exprimé de l’intérêt à se doter d’un poulailler. «La seule contrainte est de disposer de l’espace dans la cour et de trouver du temps pour s’occuper des poules et entretenir le poulailler. Donc, on conseille de commencer avec deux ou trois poules», indique-t-elle. Elle enchaîne que le modèle qui convient à tout le monde est robuste, accommode deux ou trois poules en sus d’être accessible financièrement.

Entre Rs 10 000 et 17 000

Les poulaillers de TipouleHouse ont des volières intégrées, ce qui fait qu’ils peuvent être installés dans des lieux restreints. De plus, les volailles profitent d’un espace confortable pour se dégourdir les pattes. Les poulaillers sont conçus de façon à bien protéger les volailles de l’hiver et des intempéries. En contrepartie, les clients peuvent obtenir des œufs frais dans le confort de leur maison. En sus, l’entreprise fournit des modèles pour les petits espaces comme pour les grands espaces. Les prix des poulaillers varient de Rs 10 000 à 17 000.

Prônant l’éducation à l’efficacité économique et écologique, TipouleHouse est une entreprise 100 % locale. Le principe est d’encourager à consommer local et de dépenser local. Catherine Mir travaille uniquement avec des menuisiers locaux pour réaliser ses projets. Et elle compte inclure plus d’artisans locaux pour ses projets d’avenir. Elle souligne que les menuisiers sont des parties prenantes dans son entreprise. «On note une conscience collective en termes d’alimentation après la crise. TipouleHouse contribue à promouvoir l’autonomie alimentaire à la maison car les gens peuvent avoir des œufs frais chez eux.» Avec le déconfinement, les Mauriciens sont plus réceptifs quant à se doter d’un poulailler. Alors, la directrice accompagne les intéressés de la conception jusqu’à l’entretien pour bien les encadrer sur cette nouvelle façon de consommer. Elle conseille également quant à l’entretien des cabanes de poules et sur l’entretien de la volaille.

Bon compromis entre pratique, coût et esthétique, le but principal de l’entreprise est de conscientiser les Mauriciens sur l’importance de parvenir à l’autosuffisance alimentaire. À cet effet, Catherine Mir travaille en collaboration avec des ONG et des associations pour promouvoir cette initiative à travers l’île. «Notre priorité est d’assurer que tous les particuliers ont au moins un poulailler dans leur cour.» Catherine Mir veut aussi briser les stéréotypes entourant les poules. Selon elle, les poules sont des animaux de compagnie qui sont sociaux et affectueux, tout comme un chien. De plus, la présence de poules et la collecte des œufs sont une activité éducative pour les petits comme pour les adultes.

TipouleHouse, à travers son initiative, donne un air de campagne en pleine ville, une façon de redécouvrir la manière de vivre d’antan.


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