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Esquel (Mauritius) s’empare du marché américain

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Esquel (Mauritius) s’empare du marché américain | business-magazine.mu

L’entreprise implantée à Maurice en 1983 se spécialise dans la confection de chemises pour hommes. Elle exporte ses produits essentiellement vers les États-Unis. Esquel (Mauritius) ambitionne de maintenir sa croissance à 10 % annuellement.

La qualité et la flexibilité. C’est ce que recherchent les Américains, explique Hemraj Ramnial, directeur d’Esquel (Mauritius). C’est pourquoi, poursuit-il, ses produits (des chemises pour hommes) remportent un franc succès aux Etats-Unis. La forte demande en provenance de ce pays contribue de manière significative au chiffre d’affaires de l’entreprise (Rs 3,4 milliards en 2013), implantée à Maurice en 1983. « L’usine existe depuis 1972. Elle opérait sous le nom de Textile Industries. C’est en 1983 qu'Esquel Group a repris les activités de cette entreprise», avance Hemraj Ramnial.

Depuis, le succès est au rendez-vous. En 1996, par exemple, l’usine a été certifiée ISO 9001 pour son Quality Management System. En 2001, elle a, cette fois, été certifiée ISO 14001 s’agissant de son Environment Management System. La même année, poursuit notre interlocuteur, Esquel (Mauritius) a eu la certification Worldwide Responsible Accredited Production. Huit ans plus tard, elle a reçu le Mauritius Business Excellence Award (MBEA) lors d’un concours du même nom, dans la catégorie Large Establishment.

Son succès, Esquel (Mauritius) le doit notamment à l’exportation de ses produits vers l’Amérique. L’entreprise a su conquérir ce marché grâce à la qualité de ses chemises. « La crise financière nous a été quelque peu bénéfique. Les clients américains voulaient consolider leur marché. Alors, au lieu d’acheter des produits avec plusieurs entreprises, ils n’en ont choisi que quelques-unes, dont Esquel (Mauritius) », explique Hemraj Ramnial.

Ainsi, la confection et la production des chemises sont assurées à Maurice. Seule la matière première provient de la Chine. Et la qualité est de mise. « Nos clients américains sont très exigeants, mais ils sont satisfaits de nos produits. Nous sommes également très flexibles. Les Américains apprécient la flexibilité », soutient Hemraj Ramnial. Hormis le marché américain, Esquel (Mauritius) exporte vers Hong Kong, l’Inde, le Panama et le Mexique.

Aujourd’hui, la réussite est bien au rendez-vous. Elle compte actuellement un personnel de 5 400 personnes contre seulement 300 personnes à ses débuts. Cette réussite, l’entreprise la doit aussi à son équipe de Middle Management qui compte de longues années d’expérience dans le domaine du textile. « Cette équipe a travaillé d’arrache-pied pour bâtir Esquel (Mauritius). Notre succès, nous la devons à toutes ces personnes qui travaillent six jours sur sept, qui font des heures supplémentaires afin de respecter nos engagements pris envers les clients », fait ressortir Hemraj Ramnial.

En outre, l’entreprise ambitionne de maintenir un taux de croissance de 10 % tous les ans. « En 2012, nous avons augmenté notre volume de production et en 2014, nous espérons atteindre les 1 150 000 millions de chemises, ce qui représente une croissance de 8 % », précise notre interlocuteur. Cet objectif, il est confiant qu’Esquel (Mauritius) pourra l’atteindre. « Nous sommes bien positionnés. Nous avons le potentiel d’accroître notre production », assure-t-il.

Pour ce faire, l’accent sera mis sur la productivité. L’entreprise compte d’ailleurs investir dans de nouvelles technologies. « En 2013, on a investi 60 millions de dollars dans de nouvelles machines. Cette année, nous comptons investir 4 à 5 millions de dollars dans de nouveaux appareils », explique HemrajRamnial. Et d’ajouter : « Ces machines nous permettront de gagner du temps, d’améliorer la productivité de nos employés, de répondre à la nouvelle exigence du secteur, le ‘fast fashion’, et d’améliorer la qualité de nos produits. »

Quatre branches à Maurice

Esquel (Mauritius) possède quatre unités à Maurice. Elle compte une usine à Beau Bassin (le Main Office) et trois autres branches à Grand-Bois, Goodlands et Centre de Flacq. « Alors que plusieurs usines de textile ont été délocalisées à Madagascar ou encore au Bangladesh, Esquel a préféré rester à Maurice et créer de l’emploi », explique Hemraj Ramnial, directeur d’Esquel (Mauritius).

Le phénomène « fast fashion »

C’est un terme contemporain utilisé par les acteurs du monde de la mode. « Le ‘fast fashion’ désigne les vêtements qui se démodent très vite. Le consommateur, toujours à l’affût de la mode, recherche constamment de nouveaux styles », explique Hemraj Ramnial, directeur d’Esquel (Mauritius). Aujourd’hui, l’entreprise, travaille en étroite collaboration avec de grands clients, à l’instar de Tommy Hilfiger et Nautica. « Qui dit ‘fast fashion’, dit ‘fast delivery’. A Esquel, nous essayons de collaborer avec les clients pour développer de nouveaux produits qui répondront au mieux aux nouvelles exigences du secteur », souligne-t-il.

Manque de main-d’œuvre: la Mexa prend les devants

La Mauritius Export Association (Mexa) entend encourager les jeunes à travailler dans le secteur du textile. « Le manque de main-d’œuvre est un gros problème à Maurice. A la Mexa, nous souhaitons faire bouger les choses », soutient Hemraj Ramnial.Selon lui, les jeunes pensent que cette industrie n’est pas fiable : « Dans le passé, le secteur du textile employait 195 000 personnes contre 55 000 aujourd’hui. Entre-temps, des usines ont également fermé leurs portes. » Esquel (Mauritius) a apporté sa pierre à l’édifice en organisant un Family Day pour que les proches des employés puissent prendre connaissance de l’environnement dans lequel ils travaillent.
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