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Agrïa – La croissance à travers la diversification d’activités

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Agrïa est une compagnie qui a beaucoup évolué dans le temps. Parallèlement aux changements dans le paysage mauricien, l’entreprise a muté et s’est adaptée au gré des progrès sociaux, sociétaux et économiques du pays. Avec aujourd’hui un portefeuille d’activités variées, elle s’est forgée en plaçant l’innovation au cœur de ses projets. C’est d’ailleurs en l’utilisant qu’elle compte rebondir suite aux impacts multiples et sectoriels qu’a causés la pandémie de la Covid-19.

Avant d’évoquer les nouveautés au sein de la compagnie, Michel Pilot, CEO d’Agrïa, propose de commencer par la présenter. Anciennement connue comme La Compagnie Sucrière de Bel Ombre, Agrïa est une société qui a su placer l’innovation au centre de son développement. Aujourd’hui, c’est grâce à cette philosophie que la compagnie s’est métamorphosée au fil des années. D’ailleurs, ce n’est que l’an dernier qu’elle a officialisé ces changements avec un nouveau visuel. «Notre ‘rebranding’ de l’an dernier vient confirmer notre culture d’entreprise que nous avons nourrie depuis plusieurs années», explique-t-il.

Pour mieux comprendre cette restructuration, il faut au préalable comprendre la structure de la compagnie. Pour cause : elle symbolise la transformation et la diversification d’une entreprise qui ne tablait que sur la canne à une entreprise qui est composée dorénavant de diverses activités. Ce faisant, Agrïa repose aujourd’hui sur quatre principaux piliers que sont : l’opérationnel et l’agricole, le développement immobilier, le tourisme vert et culturel ainsi que l’économie circulaire et le développement durable.

La première nommée se décompose de plusieurs sous-activités. Ainsi, l’on retrouve sous ce pilier l’élevage d’animaux, dont celui du cerf, du cochon marron ou encore du faisan ; l’agriculture traditionnelle, à l’image de la canne à sucre ; la production de graines de café et, enfin, l’agriculture raisonnée dédiée à la production de fruits et de légumes.

Le second pilier a trait au développement immobilier, dont les villas. Aujourd’hui, ce segment contribue grandement à la performance de la compagnie, avec plus de 160 villas construites qui ont généré des investissements étrangers (FDI) de plus de Rs 10 milliards. «Afin de poursuivre le développement de cette filière, nous prévoyons des investissements sur nos terres de Bel Ombre et de Chamarel», indique Michel Pilot.

Accent sur l’économie verte

Les deux piliers restants sont essentiellement basés sur l’économie verte. Pour cause, le segment tourisme Nature et Culture sert à promouvoir l’histoire et la culture de la région sud de l’île. «Nous sommes en partenariat avec Island Living, une compagnie sœur du groupe Rogers, qui gère et développe des offres telles que les Terres des Sept Couleurs à Chamarel, la Heritage Nature Reserve, le musée World of Seashells et l’établissement Kaz’alala à Bel Ombre, entre autres», précise le CEO.

Au niveau du dernier pilier, l’économie verte, Agrïa a fait le pari d’encourager la consommation de produits locaux avec des circuits courts. Ce qui revient à dire qu’elle adopte une méthode de production saine et durable, tout en gardant à l’esprit la réduction de son impact environnemental à travers le recyclage et la production d’énergies vertes et renouvelables. «L’environnement est un aspect capital de notre développement futur. Nous avons, notamment, l’ambitieux projet d’atteindre 100 % d’autonomie énergétique sur l’ensemble du parc de Bel Ombre en 2030, et cela grâce à un nouveau pôle Énergie Verte. À cet effet, nous allons utiliser les ressources naturelles dont nous bénéficions dans la région, à savoir, le vent, l’eau et aussi le soleil. Cela est encore au stade de projet, mais nous espérons bien y arriver».

Or, l’innovation chez Agrïa ne se résume pas qu’à cette mouvance vers une économie verte et plus respectueuse de l’environnement. En effet, la compagnie entame aussi la numérisation de ses activités. En ce sens, elle a développé et mis en place, pendant le confinement, sa plateforme e-commerce : shop.agria.mu. «Avec notre nouvelle plateforme en ligne, shop.agria.mu, nous avons pu exercer une partie de nos activités pendant le ‘lockdown’. Et cela, tout en respectant les normes sanitaires et la distanciation physique recommandée par les autorités. Je suis très fier de ce projet, car il illustre le travail de nos équipes pendant cette période difficile», souligne-t-il.

Cette agilité dont Agrïa a fait preuve tend aussi à se poursuivre dans les années à venir, notamment à travers sa filière agricole. «Nous avons pour projet de continuer la diversification de notre production. La pandémie de Covid-19 a joué un rôle d’accélérateur de cette vision, car nous voyons à quel point la production locale est essentielle pour notre île», indique le CEO. L’entreprise vise de ce fait à étendre sa superficie de production en travaillant de concert avec les agriculteurs de la région. En outre, la compagnie va aussi dispenser à ses employés s’occupant des fermes d’animaux, des formations au niveau de la découpe de la viande.

L’autre domaine qui fera l’objet de nouveaux projets est le développement immobilier. Alors que sur le court terme Agrïa compte être davantage agressive sur la formation et l’entretien de ses biens, elle compte aussi améliorer son rayonnement international au travers de ses activités, telle la consolidation des Terres des Sept Couleurs. Sur le plus long terme, de nombreux autres projets seront aussi affiliés à ce segment. «Nous allons créer un Land and Marine Centre afin d’étudier les relations et les connexions écosystémiques des différents biotopes de notre territoire, du sommet des montagnes au récif corallien, afin de maintenir et d’aider à la régénération de cet environnement extraordinaire. Plus encore, nous nous dirigeons aussi vers la construction d’un second parcours de golf par notre compagnie sœur, VLH. Cela permettra au domaine de déverrouiller une nouvelle poche de développement sur les dix prochaines années», annonce Michel Pilot.

Les dates clés

1765: Premier investissement réalisé par Simon Reminiac et Claude de La Roche dans ce qui allait devenir le domaine de Bel Ombre 1910: Devient la Compagnie Sucrière de Bel Ombre avec 2 500 hectares de terres à Bel Ombre, Beau Champ et Sainte-Marie 1960: Agrandissement des terres. Acquisition de Frederica, Valriche, Chamarel et Case Noyale.  1971: Rogers devient actionnaire majoritaire 1980: Apogée de l’activité cannière de la compagnie, avec une récolte record de 22 000 tonnes en 1987 1999: Restructuration du modèle de la compagnie suite à la fermeture de son usine. Cap vers le secteur touristique avec les développements des hôtels et des parcours de golf 2019: La Compagnie Sucrière de Bel Ombre devient Agrïa, avec un nouvel emblème symbolisant davantage la compagnie.

Lancement d’une marque de distributeur envisagé

«Nous allons nous lancer dans la création d’une marque pour la distribution», annonce Michel Pilot. Pour cause : Agrïa cherche à créer une nouvelle marque ayant sa propre identité. À cet effet, un concours est prévu en partenariat avec les filiales du groupe Rogers et l’institut Charles Telfair. Cet événement verra la participation de plusieurs, dont des étudiants. Le gagnant sera par la suite choisi par un jury, mais sera aussi soumis à un vote sur les réseaux sociaux, afin que les clients de la compagnie soient aussi impliqués par ce choix.

CSR : donner vie à la région Sud-Ouest

Le groupe Rogers étant actionnaire majoritaire d’Agrïa, celle-ci soutient les initiatives de la Rogers Foundation, qui s’occupe des projets CSR du groupe. De ce fait, parmi les initiatives menées par la compagnie, l’on retrouve la disposition d’un local pour le Centre d’Éveil de Bel Ombre qui accueille des enfants de la région; l’encouragement des petites et moyennes entreprises et des coopératives de la région, à l’image de Fey Palmis et de Plankton Recycling ; ou encore des initiatives spontanées dépendant de la région. Pour ce dernier nommé, Michel Pilot donne l’exemple de la mise en place des distributions de viande et de légumes pendant le confinement pour aider les habitants de la localité.    
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