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Kevin Ramkaloan (CEO de Business Mauritius) «Il faudra réinventer certains pans de notre économie»

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cover 12 mai

La campagne de vaccination nationale est la condition sine qua non pour une réouverture rapide et responsable de nos frontières. De là, on pourra envisager une vraie relance de l’économie, insiste le CEO de Business Mauritius. Dans le même temps, il s’agira de saisir les nouvelles opportunités qui se présenteront. Pour Kevin Ramkaloan, le pays a les moyens de remonter la pente si tout les partenaires stratégiques travaillent en bonne intelligence pour relancer l’économie. Il lance un message fort : c’est ensemble qu’on pourra repenser et redessiner notre architecture économique.

La crise a plongé l’économie dans une profonde déprime. Selon les prévisions du ministère des Finances, le PIB sera autour de Rs 440 milliards à fin juin 2021, soit une destruction de valeur d’environ Rs 110 milliards. Autant dire que le chantier est colossal. Saura-t-on remonter la pente ?

La contraction économique est un effet de la pandémie, un «cygne noir» qui a mis en exergue certaines faiblesses qui existaient déjà dans les principaux secteurs de notre économie. Je suis fermement convaincu que la relance économique se fera avec la réouverture des frontières, mais aussi en saisissant de nouvelles opportunités. Il nous faudra réinventer certains pans de notre économie. Nous pouvons remonter la pente si tous les partenaires stratégiques travaillent en bonne intelligence pour relancer l’économie, mais aussi repenser et redessiner ensemble notre architecture économique.

Avant le reconfinement, la dynamique était bonne et la confiance semblait de retour au sein de la communauté des affaires. Le cabinet AXYS estime le manque à gagner à Rs 250 millions pour chaque jour de confinement. À Business Mauritius, quelles sont vos estimations ?

Il est difficile de chiffrer les pertes engendrées par ce confinement. Les entreprises étaient déjà bien fragilisées en début d’année. Toutefois, on constate que l’impact sur les activités a été moindre comparativement au confinement de 2020. La flexibilité et l’agilité démontrées par les entreprises, à travers le Work from home notamment, mais aussi grâce au Work Access Permit (WAP) électronique, ont grandement contribué à garder un certain niveau d’activité. Cela a permis à de nombreuses entreprises d’honorer leurs contrats et de rattraper leurs retards, que ce soit dans les secteurs d’exportation que celui des services. Certes plus touchés pendant le confinement, les commerces ont vu une reprise de leurs activités à la suite de la réouverture partielle de l’économie. Quant aux petites et moyennes entreprises, elles sont, pour beaucoup, tributaires d’une demande locale qui a baissé pendant ce second confinement.

Loin de se laisser déstabiliser, Business Mauritius a pris le taureau par les cornes en s’impliquant dans l’exercice de vaccination. Ici, il faut saluer la belle collaboration entre l’État et le privé sur une initiative d’intérêt national. Vos commentaires ?

Business Mauritius réitère sa conviction que la campagne de vaccination nationale est la condition sine qua non pour une réouverture rapide et responsable de nos frontières. Nous continuerons à apporter notre soutien indéfectible aux autorités pour la réussite de cette campagne nationale. Dès l’année dernière, nous avons formulé des demandes au gouvernement pour le lancement de la vaccination contre la Covid-19. En février de cette année, l’association a soumis un plan d’action au gouvernement en ce sens. Cela démontre la volonté du secteur privé de travailler de concert avec les autorités, ce qui s’est concrétisé notamment avec la participation des cliniques privées dans la campagne et la mise en place de «private vaccination desks» pour faciliter la vaccination des employés du secteur privé. De plus, avec ses membres partenaires, notamment l’AHRIM, l’AMM, la BACECA, l’IAM, la MBA, la MCA, la MEXA, la MCCI et l’OTAM, Business Mauritius a activement participé à la campagne de vaccination, et ce, dès son lancement en janvier 2021. Pendant cette période, nous avons facilité la vaccination des employés de nos membres, y compris les PME, en créant sur notre site Web un portail leur permettant de s’enregistrer. À noter que l’enregistrement se fait maintenant directement sur le site de l’Economic Development Board. Nous avons aussi lancé un appel à tous nos membres pour qu’ils contribuent au National Covid-19 Vaccination Programme Fund.

«Il est difficile de chiffrer les pertes engendrées par ce confinement. Les entreprises étaient déjà bien fragilisées en début d’année»

Parlant de l’entente entre l’État et le secteur privé, peut-on espérer un consensus sur la question de la Contribution sociale généralisée ?

À Business Mauritius, nous pensons qu’une réforme du système de pension est nécessaire. Bien qu’il y ait un cas en cour concernant un aspect spécifique de cette réforme présentée par le gouvernement l’année dernière, nous sommes d’avis qu’une réforme est primordiale puisqu’il y a des anomalies qui demandent à être corrigées. Cela peut être fait notamment à travers un certain degré de ciblage, nécessaire dans un État providence, afin de soutenir ceux qui en ont le plus besoin. Preuve de notre volonté de trouver un consensus avec le gouvernement à ce sujet, nous avons participé à un Joint Working Group présidé par le secrétaire au cabinet. Ce groupe de travail a été institué afin de dégager des recommandations sur les modalités d’allocation de la CSG.

Revenons à la vaccination. Celle-ci est temporairement interrompue en attendant l’arrivée de nouveaux stocks de vaccins. On sait que c’est primordial pour l’économie. Partant du principe qu’on arrive à atteindre l’immunité collective en août, est-ce qu’on pourra rouvrir nos frontières avant la fin de l’année, surtout quand on voit ce qui se passe aux Seychelles ?

Nous sommes pour une réouverture rapide et responsable des frontières, avec la mise en place de protocoles sanitaires appropriés. La réouverture est cruciale pour la relance de nombreux secteurs qui dépendent de visiteurs, d’investisseurs et de talents étrangers. Dans cette optique, la vaccination est un élément clé pour le redémarrage de plusieurs industries, comme le tourisme. Ce secteur, qui est le plus impacté par la crise actuelle, a un effet multiplicateur sur les activités économiques. Un secteur touristique à l’arrêt touche directement et indirectement tous les opérateurs, allant des tour-opérateurs aux prestataires proposant des services de loisirs, en passant par les petits commerçants. Il est à souligner que de nombreux autres secteurs, tels que le secteur financier, les TicBPO, les services professionnels et techniques, ainsi que l’immobilier, entre autres, dépendent aussi de la réouverture. Cependant, même si la vaccination demeure nécessaire, des protocoles sanitaires appropriés devront rester en place afin de minimiser les risques potentiels de contamination liés à la réouverture.

«Une réforme du système de pension est nécessaire»

Le 1er mai, l’on a abordé la deuxième phase de la réouverture de l’économie. La plupart des entreprises dans le secteur des services opèrent dans un environnement de travail hybride. Alors que dans le secteur manufacturier, les employés sont de retour au bureau. Quel est le mot d’ordre de Business Mauritius à ses membres par rapport à la gestion du capital humain ?

La sécurité et le bien-être des employés demeurent l’une des priorités de Business Mauritius. Nous recommandons à nos membres de permettre le télétravail dans la mesure du possible. Cependant, force est de reconnaître que ce mode de fonctionnement ne convient pas à toutes les entreprises en raison de la nature de leurs activités. Pour ces organisations, nous avons mis en place un protocole sanitaire pour qu’elles puissent honorer leurs obligations contractuelles envers leurs clients tout en garantissant la sécurité de leur personnel. Nous lançons un appel pour que nous fassions tous preuve de responsabilité individuelle, mais aussi collective. C’est ensemble, en étant tous solidaires les uns des autres, que nous sortirons plus forts de cette crise.

Parlant de reprise, dans son dernier World Economic Outlook (WEO), le FMI anticipe une reprise plus rapide de l’économie mondiale grâce notamment à la vaccination qui est décrite comme un ‘game changer’. Cela dit, fautil s’attendre à une accélération du commerce entre Maurice et ses principaux marchés ?

En effet, dans le WEO d’avril, le FMI prévoit une reprise globale légèrement plus forte grâce au vaccin, qui est maintenant une réalité. Il est bon de rappeler qu’en octobre 2020, au moment de la publication du précédent bulletin, aucun vaccin n’avait encore été approuvé. Avec une augmentation des personnes vaccinées, de nombreux pays, comme les États-Unis, la Grande-Bretagne et plusieurs États européens, vont assouplir leurs propres règles de confinement. Cela aura un effet positif sur leur économie. La Chine, qui a renoué avec la croissance, en est un parfait exemple. Cependant, comme le faisait ressortir le FMI dans son rapport, ces projections se font aussi dans un contexte marqué par de nombreuses incertitudes. L’ampleur de la pandémie en Inde affectera, sans aucun doute, les prévisions de croissance dans les semaines et les mois à venir. L’évolution de nos marchés principaux devra être suivie de façon continue. Une meilleure croissance dans ces marchés aidera certainement notre relance. Nous devons aussi pouvoir nous adapter en fonction d’autres marchés porteurs, et continuer notre diversification. Nous réussirons cela si les biens et services que nous proposons à l’exportation restent compétitifs et attrayants. Il y a donc un effort de modernisation et d’innovation à faire, et ce tout en veillant à la maîtrise des coûts de production. Nous devons aussi assurer une connectivité maritime et aérienne adéquate avec nos principaux marchés tout en prenant en compte les risques associés à l’augmentation du coût du fret.

Au vu de l’impact du second confinement sur la performance financière des entreprises, faut-il s’attendre à des exercices de restructuration dans les semaines à venir ? Quelle est votre posture sur la question ?

Les entreprises font tout ce qu’elles peuvent pour limiter les effets du coronavirus sur leur secteur d’activité. Les plans d’aide aux entreprises et aux travailleurs indépendants, mis en place par le gouvernement, ont contribué à éviter que la situation ne s’aggrave. Désormais, il est essentiel de permettre aux entreprises de garder une certaine agilité. Dans un contexte difficile où de nombreuses entreprises se sont beaucoup endettées, un peu de flexibilité permettrait à plusieurs d’entre elles d’éviter le recours à l’administration volontaire. Dans nos propositions pré-budgétaires, nous avons préconisé des solutions, telles que la médiation et la mise en œuvre de programmes de formation pour les employés touchés par la crise de Covid-19.

Parlons du Budget 2021- 2022 qui sera placé sous le signe de la relance. Quelles sont vos attentes ? Avez-vous le sentiment que le ministre des Finances vous a prêté une oreille attentive ?

Lors de notre rencontre avec le ministre des Finances et son équipe, nous avons senti qu’ils étaient à l’écoute de nos propositions et conscients de nos attentes, en particulier en ce qui concerne l’élaboration d’un plan de relance de l’économie. Nos priorités sont la réouverture des frontières, la connectivité aérienne et maritime, la sortie de la liste noire de l’Union européenne, l’investissement privé et la transformation des entreprises. Nous recommandons aussi un exercice de promotion important après une année 2020 compliquée sur le plan socio-économique et environnemental. Nous espérons aussi des mesures d’accompagnement pour soutenir les industries en difficulté, d’une part, et aider le développement des secteurs émergents, d’autre part. Et, enfin, encourager le marché du travail ainsi que la recherche et l’innovation au sein des entreprises, tout en progressant sur la voie du développement durable et inclusif. Nous avons proposé, dans ce sens, notre collaboration pour l’élaboration d’une stratégie commune pour repenser et reconstruire notre économie.

«Il est essentiel de permettre aux entreprises de garder une certaine agilité»

 

Il faut reconnaître que cet exercice budgétaire se fait dans un contexte très difficile où l’espace fiscal est étroit. Il devra faire preuve de prudence, notamment dans les dépenses courantes de l’État, tout en évitant de tomber dans l’austérité puisqu’il faut stimuler l’économie. Cela doit se faire en préservant la compétitivité et l’attractivité de notre pays pour les investisseurs et talents internationaux. C’est là notre carte maîtresse. D’ailleurs, dans sa note de mission publiée il y a quelques jours, le FMI recommande de continuer avec un «accommodative fiscal stance during the reopening phase».

Le ministre des Finances a annoncé que le Budget comprendrait des réformes essentielles en vue de revoir l’infrastructure économique et de positionner Maurice dans le monde de demain. Quelles sont, selon vous, les réformes prioritaires à initier ?

La priorité pour Maurice reste la transition vers une économie durable et inclusive avec des entreprises innovantes et tournées vers l’avenir. C’est d’ailleurs une tendance qui se dessine à travers le monde. À Business Mauritius, cela a été notre fil conducteur avec la création d’une Commission sur la «Sustainability and Inclusive Growth» il y a plusieurs années déjà. Celle-ci guide nos actions et nos recommandations en matière de développement.

Aux États-Unis, l’administration Biden a annoncé son plan de réforme fiscale. Il est possible que Maurice s’engage dans la même voie et que la fiscalité des entreprises soit revue de manière directe ou indirecte en touchant notamment la CSR. Ne risque-t-on pas d’alourdir davantage la charge des entreprises ?

Maurice a été un précurseur s’agissant de la responsabilité sociale des entreprises, et les fonds qui y sont consacrés ont permis la mise en place d’un réseau d’institutions et d’ONG dont l’objectif commun est de soutenir les plus vulnérables. Ce travail continue bien qu’une part importante des 2 % des profits est maintenant remise à la National Social Inclusion Foundation pour des projets nationaux de lutte contre la pauvreté. Nous avons formulé une proposition pour permettre aux entreprises de rediriger la totalité de cette taxe à leurs fondations pendant cette période de pandémie, ce qui donnerait à la communauté des affaires plus de moyens pour soutenir leurs initiatives de lutte contre la pauvreté. Par ailleurs, la fiscalité demeure un sujet important qui impacte directement la compétitivité et l’attractivité de notre économie. C’est un fait que les charges sociales ainsi que le levy sur les revenus élevés, introduits récemment, ne nous ont pas aidés à attirer les investisseurs et les talents. Nous espérons donc que toute réforme fiscale sera discutée en amont en toute transparence avec les parties concernées afin d’évaluer correctement son impact et qu’un délai suffisant soit prévu pour une éventuelle mise en œuvre.

Construire une économie plus durable et plus inclusive, est-ce un vœu pieu ou peut-on réellement atteindre cet objectif ?

Nous croyons fermement qu’une économie plus durable et inclusive est non seulement essentielle, mais également réalisable. La communauté des affaires a adopté une démarche proactive en matière de développement durable et inclusif. La Commission sur la «Sustainability & Inclusive Growth» et le «Sustainability Network», animés par Business Mauritius, ont travaillé de concert pour initier la dynamique nationale concernant la transition écologique et solidaire. Ce travail a débouché sur la création d’un pacte, baptisé SigneNatir, à travers lequel les entreprises ont pris plusieurs engagements. Il s’agit, tout d’abord, de passer à une économie sobre en carbone pour consolider un développement résilient. Ce pacte prévoit aussi d’établir un mode de consommation et de production durable, incluant une chaîne de valeur agricole locale, avec la responsabilité du producteur et du consommateur pour optimiser les ressources. Elles se sont engagées à protéger, de manière collaborative, notre biodiversité et notre héritage naturel grâce à un développement intégrant l’adaptation au changement climatique. Il s’agit ensuite de rendre notre île sûre et agréable, tout en valorisant le patrimoine culturel et historique, et en adoptant des pratiques de développement inclusif. C’est dans cette même optique que Business Mauritius a organisé un «Online Event», le 22 avril, à l’occasion de la Journée mondiale de la Terre. Cela avait pour but d’impliquer un grand nombre de chefs d’entreprise en leur expliquant notre démarche de développement durable et inclusif.

“Nous espérons que toute réforme fiscale sera discutée en amont en toute transparence avec les parties concernées”

 

Le débat porte ces jours-ci sur le niveau élevé de la dette publique, actuellement autour de 91 %. Dans un contexte où l’État doit avoir des fonds pour financer la relance, jusqu’où peut-il se permettre de laisser filer la dette publique ?

Il serait bon de souligner que cette dette publique reflète la forte contraction subie en 2020 ainsi que les mesures de soutien à notre économie pendant la pandémie. Une croissance accélérée du PIB réduira automatiquement le pourcentage. Cela étant dit, nous devons avoir un plan pour ramener la dette publique à un niveau raisonnable à moyen terme et, surtout, éviter qu’elle ne s’accroisse davantage dans le court terme, puisqu’elle est susceptible d’avoir un effet négatif sur notre notation financière externe.

L’autre source d’inquiétude est la présence prolongée de Maurice sur la liste noire de l’Union européenne dont l’impact, quoique mitigé, se fait sentir sur le secteur du global business. Que faut-il faire pour accélérer le repositionnement de Maurice comme une plateforme d’investissement pour l’Afrique et pour que les opérateurs puissent s’engager dans des services à valeur ajoutée ?

Que Maurice soit enlevé au plus vite de la liste noire de l’Union européenne est une priorité. Pour cela, nous devons nous atteler à mettre en œuvre les recommandations du Groupe d’action financière (GAFI). Il me semble qu’un comité public-privé a été constitué, avec les représentants du secteur des services financiers, pour suivre la mise en œuvre de ces actions. En attendant que nous sortions de cette liste, nous pensons qu’une communication proactive doit être faite pour présenter, en particulier aux investisseurs étrangers, les améliorations que nous avons apportées pour nous conformer aux normes internationales, sans oublier le travail important qui a été abattu avec l’OCDE sur l’érosion de la base d’imposition et transfert de bénéfices. En répondant aux Strategic deficiencies soulignées par le GAFI, Maurice sera, sans aucun doute, une des plateformes financières la mieux équipée de la région pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cette conformité rehaussera certainement notre attractivité comme plateforme d’investissement pour l’Afrique.

De nouvelles opportunités commerciales s’offrent, d’une part, avec l’Afrique suivant la création de la Zone de libreéchange continentale (AfCFTA) et, de l’autre, avec l’Inde et la Chine, avec lesquelles nous avons récemment signé des accords bilatéraux. Dans quelle mesure une stratégie de développement Sud-Sud peut-elle permettre à l’économie mauricienne d’avoir de nouveaux relais de croissance ?

Maurice est, en effet, le premier pays africain à avoir signé des accords de partenariat avec l’Inde et la Chine, et à avoir aussi ratifié l’AfCFTA. Cela nous place dans une position intéressante. Être un pont entre l’Asie et le continent africain, deux des plus importantes régions de croissance pour l’avenir, présente des intérêts certains pour l’investissement, le commerce, et est également un atout considérable pour attirer des talents. Cela favorisera la production mauricienne et donc l’exportation, ce qui générera des emplois et participera à notre croissance économique. L’Afrique et l’Asie sont aussi de grandes sources de talents qui pourraient aider Maurice à développer de nouveaux secteurs d’activité porteurs en nous appuyant sur l’intelligence artificielle, la blockchain, la Fintech, la recherche et l’innovation, entre autres.

 

«…Cette dette publique (autour de 91 %) reflète la forte contraction subie en 2020 et les mesures de soutien à notre économie»

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