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Ruben Bacha : une vie à cent à l’heure !

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D’Angleterre à Maurice, le directeur de Ruben Racing vit des expériences exceptionnelles à bord de sa moto et de son auto. Loin de s’épuiser, il assure dans son rôle de mari et troque le survêtement d’homme d’affaires et de pilote pour l’habit de papa. L’homme au parcours atypique déballe tout à Automoto.

Assis dans son bureau, Ruben Bacha est en pleine conversation. Un entretien se déroule à l’heure où Automoto vient à sa rencontre à Ruben Racing à la Route Cocoterie à Port-Louis. «Suivez-moi, nous serons mieux dans le petit salon», dit-il. Les équipements de moto traînent çà et là tandis que les motos sont bien mises en scène. Le pilote est dans son élément. Il y passe en moyenne dix heures au magasin.

La moto, c’est presque toute sa vie, c’est sa passion. Comme il le dit, c’est un secret de polichinelle. «Beaucoup savent que je suis passionné de moto.» L’ancien comptable affectionne le secteur auto-moto depuis l’enfance. «Plus jeune, j’aimais la moto et la voiture. Adolescent, j’adorais rouler à moto… Mon père m’avait offert une Yamaha SS50. Sauf que je pouvais la conduire uniquement dans mon jardin car je n’avais pas l’âge autorisé», se souvient l’homme de 43 ans assis en position décontractée.

À 16 ans, il reçoit de sa mère une moto Suzuki. «C’était mon cadeau d’anniversaire. Mon père était contre l’idée que je la conduise.» Jeune et fringant, possédé une moto à cette époque était synonyme de liberté. «C’était quelque chose de spécial», souffle-il. Il en était fier. «Je me rendais en cours à moto. J’allais chez mes copains. Je l’adorais vraiment. Je me sentais libre», livre le directeur de Ruben Racing.

Prêt à embrasser un parcours linéaire, Ruben Bacha partage tout de même sa vie entre les courses de moto et ses études de comptabilité. «Après mes études, je m’adonnais toujours à mon sport. Je participais à des compétitions de haut-niveau en Angleterre pendant les week-ends», raconte le conquérant. «Mes parents ont vite compris que j’avais un sérieux penchant pour la vitesse.»

Dès lors, il participe à des courses nationales britanniques à Dunnington, à Snetterton et à Silverstone, entre autres. «La compétition automobile est coûteuse. Je ne participais pas à des compétitions du style F1. Il fallait payer ses équipements et acheter son véhicule Un week-end de compétition équivaut à un mois de salaire», lâche celui qui se souvient particulièrement d’une compétition à Dunnington en 2001. C’était une course d’équipe d’endurance de six heures. Son équipe avait remporté la quatrième place.

Changement de carrière

Au bout de plusieurs années, l’expert-comptable à Londres ose sauter le pas. Cette vie ne lui convient plus. Le coureur change de voie professionnelle et se donne une nouvelle chance. Il tente le tout et se reconverti dans l’auto-moto. «La vie monotone ne m’intéressait plus. Je voulais quelque chose qui me ressemble.» Le connaisseur en mécanique poursuit son parcours plutôt atypique en donnant le meilleur de lui-même.

Ainsi, le businessman se met à l’écart des courses pour se dédier entièrement à Ruben Racing. «J’avais arrêté de piloter pendant un moment puis j’ai recommencé pour ensuite arrêter. Ça reste un gros budget d’où la raison de mon refus. Je suis très businessman dans le sens où je conduis un véhicule que je pourrai vendre par la suite.» La Lotus vert et blanc garée devant la vitrine du magasin en est la preuve.  «Avec la Lotus, j’ai eu une série d’échanges avec les organisateurs de rallye pour faire d’elle la voiture d’ouverture», précise le porteur d’affaires.

Entre ses journées intensives au magasin et des heures passées devant la télévision à regarder des courses de moto, le féru du sport mécanique est papa depuis février dernier d’un petit Ryūichi. Sous ses apparences d’homme d’affaires, il fond en parlant de son bébé. Il en est gaga. «Cela se passe très bien depuis son arrivée dans notre vie. Mon épouse est une maman extraordinaire», dit-il avec un sourire qui s’épanoui sur ses lèvres.  D’ajouter : «Karen et moi, nous adorons le Japon, d’où le choix du prénom de notre enfant».

Ryūichi aime la moto

Comme lui, son fiston aime la moto. «Une fois, il avait vu une moto verte. Il était très content», confie-il. «Ce sera avec plaisir que j’emmènerai mon fils à moto. D’ailleurs, avant de me marier, j’avais emmené Karen faire un tour à moto… Mon but c’est faire plaisir à l’autre et non faire peur.» Pour Ruben Bacha, conduire une moto c’est le plaisir de parcourir des routes inaccessibles aux voitures et le plaisir de faire profiter aux autres.

Après quelques heures passées à raconter son parcours et sa nouvelle vie, le représentant des luxueuses marques de motos et de voitures voit loin pour l’avenir de Ruben Racing «Il y a des manquements sur le marché automobile. Nous avons beaucoup investi dans un banc de puissance. Nous allons pouvoir tester les voitures. Aussi, en ce qui concerne le detailing des voitures, je constate qu’il y a un manque de professionnalisme. C’est là que Ruben Racing interviendra. Ce sont des projets que nous avons en cours…»

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