LOADING

Type to search

Archives Rétrospective

La Bourse poursuit son processus de réforme

Share
La Bourse poursuit son processus de réforme | business-magazine.mu

La Bourse de Maurice a repris son envol cette année notamment grâce à la bonne performance des valeurs hôtelières. Parallèlement, la place de Port-Louis continue à diversifier ses produits.

Depuis le début de l’année, la performance de la Bourse de Maurice a été appréciable. Certains titres à l’instar de Lux ont enregistré une progression de plus de 142 % en un an (au 20 décembre). L’action Cim a connu une croissance de 57 % et celle de New Mauritius Hotels (NMH) a évolué positivement par 58 %. Outre ce taux de rendement relativement attrayant sur certaines valeurs cotées, la bonne tenue du marché boursier dans un contexte économique difficile pourrait être attribuée à une conjugaison de facteurs dont une présence soutenue des investisseurs étrangers, les bons résultats publiés par certaines sociétés à forte capitalisation boursière et un environnement de taux d’intérêt relativement favorable aux placements boursiers.

La Stock Exchange of Mauritius (SEM) a poursuivi cette année son processus de réforme engagé depuis 2010.  Elle fait de la place pour la création de nouveaux produits en vue de dynamiser la liquidité du marché. D’autant plus qu’il y a de plus en plus de compagnies et de fonds étrangers opérant hors du pays  qui s’intéressent à la Bourse de Maurice. La SEM a évolué d’une bourse « equity centric » pour s’engager dans un processus d’internationalisation. Ainsi, elle a diversifié le nombre de produits listés en lançant notamment les Exchange traded fundscette année. Elle s’est aussi ouverte au secteur offshore. « Le succès des marchés financiers comme Singapour dépend en grande partie de leur capacité à créer des liens avec le secteur du Global Business », rappelle Sunil Benimadhu, Chief Executive de la SEM.

93 sociétés cotées

Ces changements en profondeur apportés au cadre et aux opérations boursières ont commencé à porter leurs fruits puisque depuis 2010, il y a eu 28 nouvelles cotations en bourse et plus de Rs 30 milliards levés sur le marché officiel et le Development and Enterprise Market (DEM).

La bourse se positionne de plus en plus comme un outil alternatif de levée de fonds pour les entreprises. Une tendance qui se précise depuis ces dernières années. Plusieurs grands groupes ont opté pour la levée de fonds en bourse, soit en levant des capitaux additionnels à travers l’émission de nouvelles actions (Rights Issue et Bonus Issue) et / ou en levant des dettes à travers l’émission d’obligations.

Au total, 93 compagnies sont aujourd’hui cotées en bourse. Le ratio capitalisation boursière/PIB est un indicateur qui témoigne de la bonne tenue du marché boursier. Il tourne autour de 80%, soit le taux le plus élevé de l’Afrique subsaharienne.

Ces derniers temps, la Bourse a apporté des changements en profondeur au niveau des Listing Rules, afin qu’ils soient plus flexibles et adptés à la cotation d’un large éventail de produits, notamment des fonds globaux, des fonds spécialisés, ainsi que des sociétés internationales. Un nouveau chapitre a été introduit dans les Listing Rules pour attirer la cotation des sociétés du Global Business, détenant une licence de catégorie 1, ainsi que des titres de créance destinés à des investisseurs institutionnels (Specialist debt instruments). La SEM a aussi introduit des règles pour la cotation des sociétés minières, des sociétés d’exploration, ainsi que des règles pour les « depositary receipts » ciblant les émetteurs africains qui souhaitent lever des capitaux auprès des investisseurs internationaux. L’introduction d’une plateforme multidevises, qui permet aux émetteurs de faire coter leurs titres en dollar, euro, livre sterling et rand contribue à donner une nouvelle dimension dans la démarche d’internationaliser la plateforme boursière.

Plus récemment, la SEM a revu à la baisse ses frais de courtage sur les turnaround transactions(achat et vente des mêmes actions avant le règlement de la première transaction) et les obligations. Cette baisse de tarifs devrait encourager davantage de transactions « day-to-day » sur le marché boursier. Les frais de courtage pour le turnaround trade baissent de 88%, passant de 1,25 % à 0,15 %. Concernant les échanges d’obligations, les tarifs chutent de 83 %, passant de 0,60% à 0,10%. Cela devrait rendre plus attrayantes  les transactions sur les obligations.

Tags:

You Might also Like