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Le Made in France consolide ses assises

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Le Made in France consolide ses assises | business-magazine.mu

Gage de qualité, de savoir-faire et de sécurité, le Made in France a bonne réputation à Maurice. D’ailleurs, au premier trimestre, l’on a enregistré une forte hausse de 37,3 % des produits importés de l’Hexagone. Ce regain d’intérêt peut s’expliquer par une nouvelle tendance des consommateurs mauriciens qui adoptent des comportements d’achat écoresponsables.

À l’ère du retour à la terre, aux produits manufacturés selon des procédés de production traçables, le label français tient haut la gageure. Selon l’édition de mars 2018 du Guide du marquage d’origine de la Direction Générale des Entreprises (France), la perception des consommateurs vis-à-vis des produits français est très bonne. Ainsi, trois Français sur quatre se disent «prêts à payer plus cher pour acheter français». De plus, 48 % des consommateurs français disent préférer les produits d’habillement et de mode de fabrication française. De même, 31 % des sondés optent pour des voitures françaises.

«Comme en témoignent de nombreuses études, une proportion grandissante de Français perçoit le «fabriqué en France» comme un élément différenciant pour les produits de consommation courante. Leur motivation pour cet achat ‘patriotique’ revêt plusieurs dimensions : la sauvegarde de l’emploi et le soutien à l’économie nationale, la recherche de la qualité et de la sécurité d’usage, le respect des normes sociales, ou encore la minimisation de l’impact environnemental. D’autres éléments peuvent aussi intervenir dans l’acte d’achat quand le produit fait référence à un territoire particulier : le consommateur recherchera alors la proximité et le savoir-faire industriel attaché à un terroir», estiment les rédacteurs de la publication.

Troisième fournisseur du pays

Troisième fournisseur de Maurice après l’Inde et la Chine, la France représentait 8 % de nos importations en 2016. Près de la moitié des produits industriels importés de France en 2017 se rapportait à l’agroalimentaire. Hormis le segment aéronautique, l’on a noté une hausse de 5,1 % des importations françaises en 2017, pour un montant de 368 millions d’euros. Celles-ci ont été tirées par les produits industriels (174 millions d’euros) et agroalimentaires (76 millions d’euros).

Au premier trimestre de 2018, le volume des importations de la France a crû de 37,3 % comparé à la période correspondante l’année dernière. Selon les dernières statistiques compilées par le gouvernement français, à fin juin 2017, les produits de prêt-àporter et la maroquinerie représentaient 38 % des importations mauriciennes. Viennent ensuite les produits agricoles et agroalimentaires (23 %), les produits manufacturés (18 %), et le segment énergétique (5 %).

le facteur Prix dissuasif

Vivant à Maurice depuis 18 ans, le ressortissant français Anthony Denuault observe un forte demande, d’une part, pour les marques premium et, de l’autre, pour les produits alimentaires. Responsable relation clientèle et marketing à l’enseigne mauricienne de Mobalpa, il observe même que le prix des articles de grande consommation, notamment alimentaire, n’a pas cessé d’augmenter au cours de ces presque deux décennies. Alors même que certains se retrouvent dans les habitudes de consommation quotidienne des Français ou sont encore proposés à des prix bien inférieurs dans l’Hexagone.

«Aux enseignes d’épicerie fine ou dans les grandes surfaces, une bonne partie de produits français est disponible. En tant qu’expatrié qui veut vivre à la française à Maurice, un budget colossal doit cependant y être consacré. Un bon vin de table se vend à 5-6 euros en France alors qu’à Maurice il est proposé à 500 roupies en moyenne, ce qui n’est pas normal», explique Anthony Denuault. Gros mangeur de fromages, comme se plaît à se décrire notre intervenant, il pourrait aisément consommer quatre à cinq types de fromages par semaine, si ce n’étaient leurs prix rébarbatifs à l’unité, soutient-il. Et ce, bien que les déclinaisons de fromages français soient commercialisées dans les grandes surfaces.

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Le champagne auxquels sont assujettis les produits français dans le commerce les rendent moins attractifs pour le consommateur. «L’éloignement géographique entre les deux marchés impacte négativement le prix à l’unité des produits français. Tous les produits de base, voire parfois d’entrée de gamme, deviennent des produits de luxe», fait-il remarquer. Avec l’Asie demeurant encore au premier trimestre le principal fournisseur de Maurice avec 52,1 % de la totalité de ses importations, il est peu probable que les prix des produits français connaissent des baisses significatives. Tout est une question du rapport entre l’offre et la demande.

En contrepartie, avec une grande partie des produits français fabriqué en Asie (pour minimiser le coût de revient, accélérer l’échéance pour le retour sur investissement, et maximiser les bénéfices), l’accès à un certain savoir-faire français est à ce jour plus répandu. Quoi qu’il en soit, les produits français reste une valeur sûre.

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