LOADING

Type to search

Actualités Autres

Économie circulaire : Africa Rise initie une étude sur la valorisation des véhicules hors d’usage

Share
ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Le Ministère de l’Environnement collabore ces jours-ci avec Africa Rise pour la réalisation d’une étude de faisabilité concernant la mise en place, l’exploitation et la gestion d’une installation de démantèlement et de recyclage de véhicules en fin de vie.

Créée par l’Union européenne, Africa RISE (Reform for Investment and Sustainable Economies) a pour mission de répondre aux besoins pressants des pays africains par rapport aux investissements et la création d’emplois. Comme le fait ressortir Manisha Dookhony , Economics and Market Reform Officer d’Africa RISE, l’Afrique a tout le potentiel de devenir une force économique mondiale majeure, mais les défis en matière de développement des entreprises sont nombreux. Ces problèmes nécessitent des solutions à la fois innovantes, durables et inclusives. Il faut, dans un même temps, apporter des réponses immédiates à la crise liée à la Covid-19 et bâtir les outils pour une stratégie de développement à long et moyen termes. Le programme est financé par l’Union européenne et est mis en œuvre par Landell Mills en consortium avec Adam Smith Europe, Imani Development and International Economics.

«Le rôle de l’assistance technique d’Africa RISE est de faciliter cette transition et d’aider les pays à surmonter les obstacles auxquels ils font face. Un des obstacles importants que rencontrent les entreprises du continent est le manque d’accès au financement. Africa RISE va apporter une assistance technique qui vise à faciliter les conditions d’investissement et ainsi à débloquer les investissements dans les 25 pays, dont Maurice, l’Angola, le Botswana, le Burundi, les Comores, la République démocratique du Congo, Djibouti, l’Érythrée, l’Eswatini, l’Éthiopie, le Kenya, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. L’objectif de nos interventions est aussi de contribuer à la création d’emplois», détaille Manisha Dookhony. Il y a deux semaines, Africa RISE a lancé un projet avec le ministère de l’Environnement pour soutenir l’économie circulaire. Au niveau de l’océan Indien, Africa RISE soutient des groupements de femmes afin de débloquer des investissements dont certains sont portés par des femmes mauriciennes. On y retrouve des projets en recherche de financement pour la mise sur pied d’une plateforme numérique pour le business des femmes dans la région, ainsi que deux projets dans le domaine de l’économie durable en lien avec le tourisme et l’agriculture. Le programme a également reçu des demandes pour des projets liés aux énergies renouvelables, mais les ont référés à des programmes de l’Union européenne spécialisés en ce domaine.

Apporter plus d’innovation

Concernant le projet du ministère de l’Environnement ayant trait au recyclage de véhicules en fin de vie, les recommandations devraient également mettre en évidence les changements qui seront nécessaires au niveau du cadre légal. En 2020, 5 453 véhicules ont été retirés du parc automobile mauricien. Avec le nombre croissant du parc automobile, ce problème est pressant et le sera encore plus avec les voitures électriques qui posent des défis encore plus importants en termes de déchets polluants. «Je suis heureux que Maurice bénéficie d’une étude pour la valorisation des véhicules hors d’usage menée sous Africa RISE. Cette étude n’est qu’une première étape du soutien de l’Union européenne au gouvernement mauricien dans la transition vers une économie circulaire», précise Vincent Degert, ambassadeur de l’Union européenne auprès de Maurice. Le programme peut également aider au renforcement de la capacité d’innovation des petits entrepreneurs pour les rendre plus compétitifs. «Nous examinons en ce moment des demandes pour des projets ayant trait à l’intégration des femmes dans certains secteurs de l’économie mauricienne. Beaucoup d’autres projets sont encore au stade des discussions préliminaires», confirme Manisha Dookhony.

À titre d’exemple, au Botswana, le bureau du président a sollicité Africa RISE pour un appui pour le développement d’un tissu d’entreprise numérique afin de mieux intégrer les femmes en leur offrant la possibilité de s’engager dans l’économie et de prospérer. Le Botswana a en effet récemment adopté sa stratégie gouvernementale de transformation numérique (SmartBots).

Au niveau de la Communauté d’Afrique de l’Est, Africa RISE soutient la mise en place d’un marché numérique unique entre les six pays membres (Burundi, Kenya, Rwanda, Sud Soudan, Tanzanie, Ouganda). Cette action aura un effet de catalyseur pour le programme de commerce électronique du continent, contribuera à l’amélioration des infrastructures de connectivité numérique et ainsi aux priorités de gouvernance de l’Union Africaine. En Namibie, les consultants d’Africa RISE sont en train d’évaluer la préparation du pays au commerce électronique. Un premier constat fait apparaître que les propriétaires et les travailleurs des micro-, petites et moyennes entreprises (MPME) sont pour la plupart issus des groupes socio-économiques vulnérables et que 60 % sont des femmes. Au Rwanda, Africa RISE s’occupe d’un projet qui permettra de répertorier les produits qui pourraient être candidats pour obtenir un classement comme indication géographique et ainsi une valorisation et une protection.

«Il faut préciser qu’Africa RISE ne finance pas directement des projets eux-mêmes, mais nous pouvons y apporter l’expertise technique qui permettra de débloquer ou d’enclencher des investissements. Nous appuyons les demandes d’un large éventail d’opérateurs ou de parties prenantes, du moment que les objectifs sont alignés sur le partenariat de l’Union européenne – Afrique en matière d’investissements et d’emplois durables», indique Manisha Dookhony. Et de préciser qu’Africa Rise peut soutenir les pays dans l’analyse et la conception de plans afin de faire face aux impacts multidimensionnels de la Covid-19. Ensuite, il s’agit de mettre en place des mesures de relèvement.

MANISHA DOOKHONY (ECONOMICS AND MARKET REFORM OFFICER D’AFRICA RISE)

MANISHA
DOOKHONY
(ECONOMICS AND
MARKET REFORM
OFFICER D’AFRICA
RISE)

VINCENT DEGERT (AMBASSADEUR DE L’UNION EUROPÉENNE AUPRÈS DE MAURICE)

VINCENT DEGERT
(AMBASSADEUR
DE L’UNION
EUROPÉENNE
AUPRÈS DE
MAURICE)

Identifier et financer les projets

La délégation de l’Union européenne à Madagascar a chargé Africa RISE de mettre en place un projet pour identifier les projets du secteur privé qui pourraient bénficier de la Banque européenne d’investissement et d’autres financements liés à l’Union européenne. À savoir que la BEI investit dans un large éventail de projets dans la région. Son investissement comprend la collaboration avec des partenaires pour financer les entreprises et les investissements du secteur privé. La BEI gère le fonds renouvelable de la Facilité d’investissement ACP, dans le cadre du mandat de Cotonou. La Banque vise également à investir dans les 25 pays couverts par Africa RISE, en utilisant ses propres ressources pour les opérations du secteur privé. Le Plan d’Investissement Européen, adopté en septembre 2017, vise à stimuler les investissements dans les pays partenaires d’Afrique et du voisinage européen. L’accompagnement est assuré par trois piliers. Le premier pilier concerne la mobilisation des financements par le biais du fonds européen pour le développement durable qui comprend la Plateforme d’investissement en Afrique. Le deuxième pilier fournit une assistance technique pour aider les bénéficiaires à préparer des projets d’investissement qui peuvent ensuite bénéficier du financement permis par le premier pilier. Finalement, le troisième pilier contribue à développer un climat d’investissement et un environnement des affaires favorables, notamment par le biais de dialogues public-privé et d’un soutien aux réformes réglementaires, politiques et de gouvernance.

 

Tags: