Syndicat des sucres : Jacques d’Unienville succède à Keeshorlal Gungah

Le vice-président sortant du Syndicat des sucres mauricien, Jacques Marrier d’Unienville, CEO d’Omnicane, est le nouveau président de l’instance. Son élection à ce fauteuil s’est déroulée dans le sillage de l’assemblée générale annuelle (AGA), qui s’est tenue le jeudi 30 septembre au Labourdonnais Waterfront Hotel.

C’est Roshan Baguant, représentant des gros planteurs, qui reprend le flambeau de la vice-présidence du Syndicat des sucres pour une durée d’une année. Keeshorlal Gungah, président sortant du bras commercial et marketing du secteur sucrier mauricien, a dans son allocution au cours de cette AGA, salué le soutien  du ministère de l’Agro-industrie dans la révision de la valeur des coproduits de la canne, ainsi que les mesures à court terme pour les planteurs produisant moins de 60 tonnes de sucre.

«En tant que petit producteur moi-même, je peux vous dire que ces mesures ont beaucoup soulagé les producteurs. C’est à nous, producteurs, qu’il incombe désormais de veiller à ce que ces aides financières soient judicieusement investies pour inverser la tendance à la baisse de la production observée depuis la fin du protocole sucre. Je voudrais lancer un appel au ministre pour qu’il s’attaque à d’autres défis pratiques auxquels nous sommes régulièrement confrontés, à savoir les feux de canne, les décharges illégales et même le mauvais état des routes dans les champs.»

Keeshorlal Gungah a, pour sa part, soutenu que la production de sucre pour la récolte 2020 était alarmante ; le niveau de 270 000 tonnes étant le plus bas que le pays ait connu depuis l’Indépendance, et même encore plus bas que la récolte de 1999, frappée par la sécheresse. «Bien que les mauvaises conditions météorologiques ont largement contribué à ce mauvais résultat, nous avons également assisté à un abandon persistant des terres et une détérioration des pratiques culturales, notamment en raison du vieillissement des cannes et d’une mauvaise fertilisation, très probablement en raison des niveaux de revenus non viables au cours de l’année 1999», a-t-il fait valoir.