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Secteur cannier – Les avis divergent sur l’utilité d’une quatrième usine

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Secteur cannier - Les avis divergent sur l’utilité d’une quatrième usine | business-magazine.mu

L’occasion a été donnée pour son porte-parole, Pradeep Jeeha, de lancer le débat sur plusieurs sujets. Parmi, il a fortement appuyé l’idée de la mise en place d’une quatrième usine, qui viendrait complémenter celles de Alteo, Terra et Omnicane et qui aurait la particularité d’être non seulement dotée d’équipements modernes, mais qui fonctionnerait aussi sur la base d’un actionnariat ouvert aux petits planteurs.

Or, selon Devesh Dukhira, CEO du Syndicat des sucres, les trois usines en opération ont déjà suffisamment investi dans la modernisation de leurs outils. De ce fait, il estime que le potentiel des sous-produits de la canne, tels que la bagasse et la mélasse est déjà largement exploité, que ce soit pour développer le secteur de la distillerie ou la production d’éthanol, entre autres. D’après ce dernier, la production sucrière ayant déjà chuté à 325,000 tonnes, comparé aux 450,000 tonnes qu’on produisait dix ans de cela, le redéploiement de l’activité sur quatre usines réduirait l’efficience et la compétitivité de toute l’industrie. 

Cet avis est soutenu par des acteurs de l’industrie sucrière qui avancent que les investissements réguliers en matière d’équipements pour assurer un meilleur rendement sont déjà assurés et qu’ils leur faut dorénavant tirer meilleur profit des «intelligent process plans.» Toutefois, selon eux, la relance du secteur viendrait plutôt de la constitution d’un véritable pôle agro-industriel au niveau national, qui ferait la promotion de la recherche, et qui inciterait à adopter plus de flexibilité en matière de procédés de développement des produits à base de canne à sucre.

En effet, le porte-parole du Mouvement Ti Planter Cannes n’a pas manqué de revenir sur une revendication des petits planteurs de canne déjà soulevée l’année précédente : le paiement à hauteur de Rs 2,500 par tonne de canne plutôt que par tonne de sucre. Le CEO du Syndicat des Sucres, Devesh Dukhira admet que la bagasse n’est pas rémunérée à sa juste valeur. «Pour optimiser la juste valeur de la canne, il faut mieux rémunérer les sous-produits de la canne», explique-t-il. D’ailleurs, si le Syndicat des Sucres a versé Rs 8 800 la tonne de sucre pour la dernière récolte sucrière, la prévision pour la prochaine récolte est de Rs 9 300, soit une augmentation de 6 %.