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Marché boursier : les valeurs hôtelières ne profitent pas de la réouverture des frontières

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Marché boursier : les valeurs hôtelières ne profitent  pas de la réouverture des frontières | business-magazine.mu

Depuis samedi dernier, Maurice a rouvert ses frontières aux touristes. Les deux premiers vols étaient en provenance de Dubaï et de la France. Ainsi, dans les semaines à venir, les hôtels vont commencer timidement à se remplir. 

Face à cette situation, il est légitime de se demander comment ont évolué les performances des compagnies hôtelières cotées en Bourse depuis l’annonce de la réouverture des frontières. Ainsi, l’on constate que depuis le 1er octobre, la valeur de ces sociétés est restée stable, à l’exception du groupe LUX*, dont la capitalisation a chuté de Rs 3,55 milliards à

Rs 3,43 milliards.

Fait paradoxal : depuis que LUX* a obtenu un financement de Rs 1 milliard auprès de la Mauritius Investment Corporation (MIC), l’on a constaté une baisse de 2,3 % de la capitalisation boursière des valeurs hôtelières. Selon Bhavik Desai, Head of Research chez AXYS Stockbroking, il semblerait que les investisseurs adoptent une posture prudente face au secteur touristique. «L’industrie du voyage est en difficulté dans le monde entier. L’International Air Transport Association s’attend à un retour à la normale à partir de 2024, et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) des Nations unies prévoit une baisse entre 850 millions et 1,1 milliard d’arrivées dans le monde. Cela entraînerait un manque à gagner de $ 910 à $ 1 200 milliards en 2020. Nous pensons que la confiance des investisseurs commencera à se rétablir lorsque les chiffres des arrivées commenceront à montrer une croissance, même si celle-ci est faible», observe-t-il.

Or, si l’on s’attarde sur la performance globale de la Bourse de Port-Louis, la capitalisation boursière a concédé Rs 4,8 milliards pour tomber à Rs 246 milliards. «Cette baisse est principalement due à une contre-performance du secteur financier et aux conglomérats, qui se sont respectivement contractés de 3 %

et 2 % jusqu’au 5 octobre. S’ajoute à cela, le groupe MCB qui a publié ses résultats financiers pour l’exercice 2020. L’absence de dividendes déclarés et les résultats ont fait que la compagnie a chuté à son niveau le plus bas depuis six mois. Cela, en dépit d’une amélioration de 11 % de ses résultats financiers de son bénéfice avant dépréciation et impôts», indique-t-il. Avant de souligner que le marché semble être soumis à une pression de vente de la part de certains investisseurs. Ce qui occasionne un repositionnement de leurs investissements dépendant des résultats financiers des compagnies.

Outre la Covid-19, l’économie mauricienne a subi plusieurs chocs simultanés, fait remarquer Bhavik Desai. «C’est du jamais-vu ! D’abord, la pandémie et le confinement ont porté préjudice à la consommation, notamment à l’industrie manufacturière et au tou-

risme. Alors que le tourisme s’est arrêté, l’industrie cannière a connu des jours meilleurs, le prix du sucre étant resté plutôt bas. À ces problèmes s’ajoutent notre inscription sur la liste des pays à haut risque de l’Union européenne et la marée noire», déplore-t-il. Avant de souligner que le regain de confiance au niveau des investisseurs peut se faire à deux niveaux. Il étaye ses propos : «À court terme, le fait de comprendre où la MIC injectera des fonds permettra d’avoir plus de clarté et de confiance. À moyen terme, nous avons besoin d’une feuille de route claire sur la manière dont le gouvernement et le secteur privé entendent sortir de cette crise».

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