Dr Sameer Al Ansari (CEO de RAKICC) – «Nous espérons sortir de la liste noire de l’UE dans trois mois»

Dans son viseur, les sociétés de gestion et les Family offices susceptibles de proposer à leur clientèle internationale la possibilité de s’implanter aux Émirats arabes unis par le biais de Capital Horizons Group.

Le RAKICC en est à sa troisième visite à Maurice. Alors que le RAKICC est l’équivalent de la Financial Services Commission (FSC) à Maurice, son CEO, le Dr Sameer Al Ansari, précise qu’il ne fait en aucun cas de la concurrence avec la FSC. Pour la simple raison que le RAKICC veut attirer les compagnies GBL 2 dans sa juridiction. Or, dans le sillage de la réforme dans le global business, le régime de GBL 2 – qui concerne les sociétés non résidentes – a été aboli et remplacé par l’Authorised Company.

À fin février, l’on comptait 8 527 GBL 2 en opération à Maurice. Celles-ci ont jusqu’au 30 juin 2021 pour se convertir en GBL ou en Authorised Company. Concernant les sociétés qui ne choisiront ni l’une ni l’autre options, il est fort probable qu’elles se tourneront vers des juridictions comme le RAKICC.

«Nous voulons permettre aux sociétés de gestion mauriciennes d’offrir la possibilité à leurs clients de GBL 2 de migrer vers une autre juridiction. Au lieu de fermer ces compagnies et de les perdre», observe-t-il.

En attirant les compagnies GBL 2, les Émirats arabes unis feront de la concurrence aux Seychelles, qui tendent les bras aux investisseurs non résidents.

La juridiction des Émirats arabes unis séduit de plus en plus. Parmi ses atouts : le respect de la bonne gouvernance, un secteur bancaire solide, une cote de crédit proche de Hong Kong, de la France, un Pib par habitant de $ 44 500 semblable à l’Allemagne. Selon le Dr Sameer Al Ansari, certaines sociétés de gestion mauriciennes ont même exprimé leur intérêt à installer des branches aux Émirats arabes unis.

Seule ombre au tableau : les Émirats arabes unis figurent sur la liste noire de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Une présence qui surprend le Dr Sameer Al Ansari qui déclare que «nous sommes déçus et surpris à la fois de figurer sur la liste noire de l’OCDE. Car les Émirats arabes unis ont toujours travaillé proactivement avec l’OCDE et l’Union européenne. Dans les trois prochains mois, nous espérons ne plus faire partie de cette liste».